Des références à venir sur le croisement terminal avec un taureau Angus
À la ferme expérimentale bio de Thorigné-d’Anjou, démarre une expérimentation sur la possibilité ou non de produire des animaux de 350 à 400 kilos de carcasse jeunes et finis.
À la ferme expérimentale bio de Thorigné-d’Anjou, démarre une expérimentation sur la possibilité ou non de produire des animaux de 350 à 400 kilos de carcasse jeunes et finis.
L’hypothèse d’utiliser un taureau Angus sur des génisses Limousines destinées à vêler à deux ans a été retenue. Un jeune taureau Black Angus, né en France de génétique anglaise, est arrivé ce printemps à la ferme expérimentale bio de Thorigné-d’Anjou dans le Maine-et-Loire. Tous les veaux issus de ce taureau seront engraissés et abattus à 24 mois. "L’objectif est de produire des références sur le croisement terminal de la Limousine avec un taureau de race précoce concernant la capacité à déposer du gras, et donc à être fini rapidement", explique Julien Fortin, responsable de la ferme expérimentale. Les dix génisses les plus lourdes de l’élevage à 14 mois sont destinées à vêler à deux ans et seront à partir de cette année saillies par le taureau Angus. Leurs veaux seront tous engraissés et abattus à 24 mois (génisses et bœufs). Même si ces génisses avaient été mises à la reproduction en race pure, leurs premières filles n’auraient de toutes façons pas été conservées pour la reproduction car issues d’un taureau à vêlage facile. Pour leur deuxième veau, elles réintégreront le troupeau limousin.
Baisser un peu le gabarit du troupeau
La génétique limousine du troupeau de souche n’est absolument pas remise en cause. Mais la ferme s’engage dans la recherche d’une diminution du gabarit des animaux. "Aujourd’hui, notre troupeau donne des carcasses de 500 kilos pour les bœufs et de 440 kilos pour les vaches de réforme, et nos rations mobilisent 600 à 700 kilos de concentrés en finition. Nous étudions plusieurs pistes pour produire des animaux jeunes et finis de 400 à 450 kilos de carcasse", explique Julien Fortin. La génétique des taureaux limousins (développement squelettique et précocité) et le niveau de finition à l’abattage sont testés dans cet objectif. Diminuer l’âge moyen à l’abattage des vaches pour une meilleure efficience alimentaire est aussi une piste. Employer un taureau Angus pour les premiers vêlages en est une autre. Résultats dans trois ans.