Couverts d’interculture : « Les conditions de portance décident de la période de destruction »
Romain Crignon est agriculteur à Daméraucourt dans l’Oise. Il privilégie la préservation de la structure de ses sols pour décider de la date de destruction de ses couverts.
Romain Crignon est agriculteur à Daméraucourt dans l’Oise. Il privilégie la préservation de la structure de ses sols pour décider de la date de destruction de ses couverts.
« Je choisis la date de destruction qui permettra de préserver au mieux la structure de mes sols. La période se décide donc en fonction des conditions de l’année, selon la portance des sols. Si le temps le permet, je vais plutôt détruire en début d’hiver par un travail du sol, car il est toujours plus efficace de labourer tôt pour pouvoir bien préparer les semis de printemps. Si on laboure en sortie d’hiver, on risque d'avoir un effet négatif sur la dynamique de levée de la culture suivante. Je raisonne aussi en fonction de la culture qui suit. Je suis moins pressé par le calendrier pour détruire avant un maïs, qu’avant un lin par exemple.
De façon générale, pour maximiser les bénéfices de mes couverts, je vais chercher à les implanter le plus tôt possible pour les détruire tôt en saison. La solution idéale est de semer à la volée avant la moisson. Je cherche toujours à faire des couverts qui seront faciles à détruire. J’ai toujours une base avoine de printemps, car je fais pâturer une partie de mes couverts par mes moutons, à laquelle j’associe des légumineuses ou du tournesol si je peux les implanter tôt, ou des moutardes et des radis si l’implantation est tardive ».