Barbara Pompili défend la dérogation des néonicotinoïdes sur betteraves
Une dérogation « temporaire et très encadrée », c’est en ces termes que la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, défend la dérogation accordée pour l’utilisation des néonicotinoïdes en traitement de semences sur betteraves. Ces insecticides interdits depuis 2018 sont la « seule solution à court terme » pour lutter contre le puceron vecteur du virus de la jaunisse. Les maïsiculteurs demandent à leur tour l’accès à ces insecticides.
Une dérogation « temporaire et très encadrée », c’est en ces termes que la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, défend la dérogation accordée pour l’utilisation des néonicotinoïdes en traitement de semences sur betteraves. Ces insecticides interdits depuis 2018 sont la « seule solution à court terme » pour lutter contre le puceron vecteur du virus de la jaunisse. Les maïsiculteurs demandent à leur tour l’accès à ces insecticides.
Pas moins de 13 messages ce 10 août sur le compte Twitter de Barbara Pompili au sujet des néonicotinoïdes. « En langage ‘Twitter’, on appelle cela un ‘thread’, ou autrement dit ‘ un fil’ », précise l’Action agricole picarde. La ministre de la Transition écologique, à l’origine de la Loi Biodiversité de 2016 qui a mis fin à partir de 2018 à l’utilisation des néonicotinoïdes, défend sur les réseaux sociaux l’autorisation d’utilisation dérogatoire accordée pour lutter contre les pucerons vecteurs du virus de la jaunisse de la betterave.
Alternatives inefficaces
Ces insecticides utilisés en traitements de semences sont « très dangereux pour les pollinisateurs » reconnaît-elle. Cependant « les alternatives aux néonicotinoïdes se sont avérées inefficaces pour l’instant », constate-t-elle et 2020 connaît une « prolifération inédite de pucerons porteurs de virus. La maladie peut détruire jusqu’à 50 % de la production nationale », assure-t-elle. « Les néonicotinoïdes sont donc la seule solution de court terme pour sauver la filière ». Le plan d'urgence qui avait été demandée par la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) est accordé pour 2021 et « au maximum les deux saisons suivantes si les alternatives ne fonctionnent toujours pas ».
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