Prospective
« On voit mal comment le monde pourrait se passer de l’Europe laitière »
Pas d’angélisme mais un optimisme certain porté par Benoît Rouyer, responsable du service économique du Cniel quant à l’avenir laitier de l’Hexagone et de l’Europe.

Qui des pessimistes ou des optimistes l’emportera ? Une chose est sûre, les deux camps s’affrontent sur les perspectives du prix du lait de vache pour le second semestre 2012, avec, chacun, des arguments. Dans le camp des pessimistes, on anticipe un effritement de la demande du fait de la crise économique, effritement qui, malgré un ralentissement attendu de l’offre, impacterait nettement à la baisse le prix du lait. Chez les optimistes, on assure que la production ne va pas pouvoir tenir le rythme sur lequel elle est lancée depuis 18 mois. Une position que de récents signaux semblent conforter. « On observe en effet quelques signes de ralentissement de la collecte depuis 15 jours en France, relève Benoît Rouyer, responsable du service économique du Cniel 1 qui est intervenu fin juin devant les membres du Cilc, l’interprofession laitière du Cantal. Reste à savoir si ça va se confirmer ». Autre facteur : des risques de sécheresse qui se font jour outre-Atlantique comme au Michigan dans le Middle West américain ou encore en Amérique du Sud. « Pour l’instant ces messages ne sont pas encore trop véhiculés, donc les acheteurs restent attentistes et le petit mieux de juin tarde à se concrétiser en tendance haussière sur les prix », poursuit l’économiste.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 27 juillet 2012.