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Visite de terrain avec la préfète Marie-Françoise Lecaillon

La Chambre d’agriculture de l’Allier, les Jeunes agriculteurs de l’Allier et la FNSEA 03 se mobilisent pour la sécheresse.

Visite de terrain de la préfecture et de la DDT avec la profession.
Visite de terrain de la préfecture et de la DDT avec la profession.
© CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ALLIER

Prairies jaunes, vaches désabusées ! La nature joue un mauvais tour aux éleveurs. Les précipitations manquent, les températures s’envolent et le soleil rayonne de façon omniprésente.

À l’heure où le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation remercie la Commission européenne d’accéder aux demandes d’aides pour les agriculteurs touchés par les évènements climatiques, et où deux textes réglementaires ont été examinés à Bruxelles le 30 août, le département de l’Allier souhaite assurer ses arrières et œuvrer aussi de son côté.

Il n’y a rien de mieux que de se rencontrer et d’échanger ; qu’à cela ne tienne, tout le monde était rassemblé à Terr’en Fête le week-end du 1er et 2 septembre et rendez-vous a été pris pour visiter le 6 septembre des exploitations représentatives de la situation.

Des exploitants du centre du département, Mme Bidet du Gaec de la Forêt à Voussac et Mme Guillot du Gaec de la Sauvatte à Tronget ont reçu la Préfète et la Direction Départementale des Territoires. Pour l’un comme pour l’autre, le déficit hydrique et la chaleur excessive ont fortement stoppé la pousse de l’herbe. Constat observé sur tout le département de l’Allier. Dans de nombreux secteurs, les maïs et tournesol ou toute autre culture de printemps ont également été fortement pénalisées. Les données météo sont révélatrices. Les températures relevées en juillet se situent au-dessus des normales saisonnières pendant plus de 25 jours avec un ensoleillement bien supérieur à la normale. Constat : la pousse de l’herbe s’est arrêtée en juillet. Les conséquences sont importantes avec des besoins d’affouragement au pré des animaux pour tous les éleveurs. D’ores et déjà, bon nombre d’exploitants consomment leurs stocks hivernaux dans des proportions importantes, la complémentation avec des aliments concentrés s’est intensifiée, ce qui génère des frais supplémentaires. Enfin, pour certaines exploitations, l’approvisionnement en eau est aussi un problème à gérer.

Vêlages, veaux à nourrir, journées plus longues..., la situation est complexe, le manque à gagner va se faire sentir et le prix de la paille et du foin s’envole en Europe. Après la canicule, les agriculteurs se demandent comment cela peut repartir !

À toutes situations, des solutions s’imposent !

Cela fait bien trois ans que la situation se répète. Marie-Françoise Lecaillon s’interroge sur la projection à moyen terme et sur des solutions alternatives liées à l’eau. Pour Patrice Bonnin, président de la Chambre d’agriculture « il y a de l’eau dans les nappes profondes ».« L’irrigation peut être une solution mais génère des frais. La pluviométrie est mal répartie au fil des saisons. C’est un sujet à anticiper notamment par le stockage de l’eau hors période estivale. »

La profession, représentée par la Chambre d’agriculture, avec à ses côtés les JA 03 et le FNSEA 03, et l’administration sont en accord pour aller plus loin et Patrice Bonnin se félicite du volontarisme de la préfète comme chef d’orchestre face aux réglementations et lourdeurs administratives. Il faut, selon la préfète, « pousser aux évolutions de la réglementation. »

« Il faut y aller » !

C’est le mot d’ordre. Pour la préfète, « une exploitation agricole est une entreprise agricole ». Il faut donc que l’administration sache « mettre en oeuvre des choses simples et pratiques qui répondent aux besoins. »

La Chambre d’agriculture de l’Allier a, ce vendredi, en partenariat avec la FNSEA 03 et les JA 03 alerté l’administration sur les conséquences dramatiques  pour les exploitants de ce nouvel aléa climatique qui s’aggrave au fil des jours, d’autant plus qu’aucunes perspectives de précipitations abondantes n’est annoncée pour les jours, voire les semaines à venir. La profession compte sur la préfète pour mettre en place rapidement une commission d’enquête sur tout le département, prévue par la procédure des Calamités Agricoles et pour alerter Monsieur le Ministre de l’Agriculture sur cette situation très préoccupante et exceptionnelle pour notre département. Rien n’est jamais assuré d’avance, mais tous les critères significatifs seront répertoriés pour monter un dossier complet à l’échelle du département entier.

Usage de l’eau Restreint

Afin d’adapter les mesures de restriction à l’évolution de la situation, la Préfète de l’Allier a pris un nouvel arrêté de restriction des usages de l’eau, après consultation des membres du comité sécheresse. L’arrêté préfectoral sera affiché en mairie, consultable sur le site www.allier.gouv.fr et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture. En effet, les dernières données disponibles montrent une aggravation de la situation sur les bassins versants du Sichon et du Cher. La situation sur les bassins versants de la Bouble et du Boublon, de l’Oeil et de l’Aumance et de la Sioule ne présente pas d’évolution notable.

Des restrictions impactant principalement les usages économiques de l’eau sont donc prises sur ces bassins versants (Bouble/Boublon, Cher, Oeil/Aumance, Sioule et Sichon) en complément des restrictions non-économiques prises depuis la fin du mois de juillet et qui continuent à s’appliquer àl’ensemble du département.

Les mesures pour l’ensemble du département :

• interdiction entre 11 et 19 heures, d’arroser les pelouses, espaces verts, terrains de sport et de golf, à l’exception des greens de golf et pistes de course d’hippodromes ;

• interdiction du prélèvement par pompage ou prise d’eau pour le remplissage des plans d’eau de loisirs ;

• interdiction du remplissage des piscines privées, sauf constructions en cours ;

• interdiction du lavage des véhicules en dehors des stations professionnelles, à l’exception des véhicules utilisés dans un cadre réglementaire (véhicules sanitaires ou de transport alimentaire) ou techniques (bétonnière,…) et des véhicules liés à la sécurité, sous réserve d’une utilisation rationnelle de la ressource en eau.

Elles concernent tout type de prélèvement, à partir des réseaux d’adduction d’eau potable, des forages et puits privés ou en milieu naturel. Elles pourront être ajustées, le cas échéant, en fonction de l’évolution de la situation des débits des cours d’eau.

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