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Vingt-cinq élevages lozériens au National

Le dernier national de la race au Sommet de l'élevage s'est déroulé en 2008. La vache aux yeux noirs était de retour sous le feu des projecteurs pour cette édition. Quatre cents bêtes, 120 éleveurs, il y avait du beau monde sur le ring.

Cette belle race n'est pas passée loin de l'extinction, des éleveurs passionnés ont pris le bleu de chauffe, il y a une quarantaine d'années, pour sauver les quelques têtes restantes. En 2000, le cheptel comptait 105 462 vaches, 144 528 en 2008 et 181 133 cette année. Le nombre d'exploitation est croissant, ce dont se félicite Henri Peyrac, président de l'organisme de sélection Aubrac. Le concours national est l'aboutissement d'un long travail, notamment en matière de génétique. « La progression du cheptel a été fulgurante, note-t-il. Les élevages ne sont plus dans une optique de course au poids, comme il y a quelques années. La morphologie et la bonne adéquation à un standard de race sont importantes. Mais un animal doit d'abord être productif et l'éleveur s'y retrouver, entre autres, en termes de coûts de productions. » Pour le concours, des seuils de productivité avaient été fixés par l'Upra. Pas question d'y déroger, sous peine de se faire refuser le droit d'entrée. Les vaches possédant un rang de vêlage compris entre trois et sept devaient avoir un IVV inférieur à 410 jours, seuil passant à 390 jours pour les femelles les plus âgées. Mêmes exigences pour le poids : les mâles de plus de cinq ans ne devaient pas dépasser 1 224 kg ; pour les femelles, le poids maximum des génisses de deux ans a été fixé à 760 kg, 879 pour les vaches entre sept et neuf ans, 808 kg au-delà de 12 ans. « Les éleveurs ont très bien intégré ces critères, poursuit-il, des animaux robustes, capables de monter en estive. » Repenser les critères de sélection de l'Aubrac a été bénéfique pour l'essor de la race, les effectifs ont progressé de 25 % depuis 2008. Les préconisations axées sur le tonnage de viande ? Terminé. « Qualités maternelles, facilités de vêlages ou capacités à allaiter sont des choses sur lesquelles nous travaillons. La marge nette nous intéresse davantage que le produit brut. » Quatre cents animaux (vingt-cinq élevages lozériens) entrant dans les standards évoqués plus haut ont foulé le ring auvergnat. En section, les animaux sont jugés à la marche. Ce sont les éleveurs qui jugent leurs pairs. Les animaux tournent quelques minutes, le temps pour les juges de se faire une idée. Puis c'est la fin de la ronde, les éleveurs alignent leurs animaux. Il est ensuite demandé aux pousseurs de quitter le ring. Le temps s'égraine et souvent les animaux piétinent. Il faut alors se réaligner pour ne pas casser l'harmonie du rang et préserver la rectitude des aplombs. Le duo de juges explicite systématiquement son classement : « Un animal complet avec un bon bassin et une remarquable assise ; un bon reproducteur ; une mère à taureaux, etc. » Autant de qualificatifs montrant l'excellence de la présentation.

La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 9 octobre 2014.

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