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Saint-Flour Communauté, une convention pour le territoire signée avec la Chambre d’agriculture

Mutualiser les moyens et les compétences : tel est le sens de la convention signée entre la
communauté de communes et la Chambre d’agriculture lundi 27 mai.

groupes de personnes derrière une table blanche
Pour les deux partenaires, les enjeux sont tant économiques que démographiques pour le territoire avec le maintien de l’agriculture familiale.
© B.Parret

s’agissait d’une première dans le Cantal. La Chambre d’agriculture vient de signer avec une intercommunalité, en l’occurrence Saint-Flour communauté, une convention de partenariat et d’objectif. Une première qui s’inscrit
tout de même dans une continuité de collaboration depuis de nombreuses années à la faveur de l’accompagnement de l’agriculture cantalienne. Cette convention formalise une stratégie commune déclinée en différentes actions. Elle répond à la volonté d’une valorisation rémunératrice des produits avec pour finalité l’occupation de l’espace et le maintien de la population. Le choix porté sur le Gaec du Puy de Coujoule à l’Espinasse de Coren pour signer la dite convention n’est pas anodin : des jeunes associés, en pluri-production, transformation, agrotourisme avec vente à la ferme, arrêt des produits phytosanitaires, modernisation et valo-risation plutôt qu’extension. “Cette exploitation témoigne de l’agriculture cantalienne telle qu’on la soutient, d’une agriculture qui permette d’en vivre”, évoquait Céline Charriaud, présidente de Saint-Flour communauté.

Une agriculture rémunératrice


Le principe de la convention est d’être au plus proche des acteurs de la filière agricole en conjuguant les compétences respectives des deux partenaires. Il s’agit aussi de créer les réflexes de collaboration.
L’enjeu est de favoriser les filières et d’impulser des initiatives collectives de structuration de filières
rémunératrices. Sur ce point, Patrick Escure, président de la Chambre, s’est félicité de la présence à Neussargues d’un abattoir de proximité et surtout de l’atelier de transformation réalisé par la communauté de communes et géré par le lycée agricole Louis-Mallet. “C’est un outil important pour les agriculteurs”, faisait-il
part.


Filières


Si le territoire peut compter sur une belle dynamique portée par une qualité d’élevage, la transformation fromagère avec plusieurs AOP et une modernisation des outils de production fromagère importante, l’enjeu est le même qu’ailleurs : le renouvellement des générations. Alors que le nombre d’exploitations diminue, la surface moyenne augmente. La convention a donc l’ambition de créer les conditions d’une agriculture
durable et rémunératrice, en phase avec le territoire notamment dans la préservation des paysages
ou le développement de l’économie touristique. Un comité de pilotage et un comité technique travailleront à la mise en œuvre des actions. Cette convention s’intègre au projet de territoire de Saint-Flour communauté 2021-2026 d’orientations stratégiques et au Projet aimentaire territorial (PAT). “Il s’agit de rendre visible la force et la valeur de notre agriculture avec une convention cadre porteuse d’avenir”, a souligné Céline Char-
riaud. Plusieurs projets collectifs sont en cours, impulsés par la communauté de communes et les acteurs
du territoire : développement d’une filière “veau fermier”, organisation de la logistique de proximité en milieu rural afin de favoriser l’approvisionnement de la restauration collective dans l’Est-Cantal. “Nous avons besoin de territoires habités, que les gens se sentent bien dans leur métiers et nous sommes là pour les accompagner dans leurs choix, a exprimé Patrick Escure. Nous avons besoin de fermes transmissibles".

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