Fromage
Vente directe pour créer de la valeur ajoutée
Subissant la stagnation ou la baisse du prix du lait, les producteurs de crottins de Chavignol ont été dans l’obligation de se diversifier.
Laurent Perrot est producteur de crottins de Chavignol en AOC. Depuis presque 20 ans, les grossistes n’ont pas augmenté leur prix. Du coup, Laurent, comme la majorité des producteurs de la région de Sancerre et de Chavignol, développe de plus en plus la vente directe. Laurent est en AOC depuis 1988. Il possède 185 chèvres dans une magnifique ferme qu’il fait visiter, située à Savigny-en-Sancerre, dans le Cher. Et Dieu sait qu’il a des visiteurs et des amateurs de crottins de chavignol qui achètent à la ferme ! Mais heureusement pour lui : les grossistes n’ayant pas augmenté leur prix depuis presque 20 ans, il n’y a pas d’autres choix que de miser sur la vente directe. « A l’époque, les grossistes nous payaient 3,60 francs le crottin frais de moins de douze jours. Aujourd’hui, ils payent 0,56 euro. Ca a très peu augmenté » affirme-t-il. « Pour compenser, la plupart des exploitants ont donc augmenté leur volume de production. Les grossistes, comme ils savent qu’ils ont le produit derrière, n’augmentent pas leur prix. » Quand il s’est installé, il avait 150 chèvres avec une production de 700 litres par chèvre. Aujourd’hui, il en a 185 qui produisent 800 litres chacune.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale datée du vendredi 5 novembre.