Valoriser de manière différenciée les légumineuses fourragères
L’innovation massaï utilise la facilité de séparation des tiges et des feuilles pour assurer une récolte ségrégée des tiges, riches en fibres et des feuilles, riches en protéines.
Les légumineuses fourragères, à la fois riches en protéines et en fibres sont à l’heure actuelle réservées presque exclusivement à l’alimentation des ruminants. Or, les feuilles contiennent plus de deux fois plus de protéines que les tiges. En conséquence, elles concentrent au moins les deux tiers des protéines disponibles au champ, d’où l’intérêt de récolter séparément les tiges et les feuilles, dans une perspective d’alimentation différenciée des animaux et de valorisation des protéines. C’est ce que propose Éric Junker de l’entreprise Trusting avec son innovation nommée massaï pour la récolte de la luzerne. La fraction riche en protéines, essentiellement composée de feuilles est dénommée parèp pour partie aérienne riche en protéines. La partie riche en fibres, ne comprenant quasiment que des tiges, est appelée alfib. Parèp et alfib peuvent être récoltées en une seule journée ce qui réduit le risque de dégradation qualitative de la récolte, lié aux aléas climatiques. La parep est récoltée le matin, l’alfib est fauchée l’après-midi, puis enrubannée.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1479, du 11 octobre 2018, en page 12.