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Une plate-forme au service de l’innovation agroalimentaire

Basée à Aurillac, la plate-forme technologique agroalimentaire Ali@tech a vocation à accompagner les producteurs fermiers et PME dans leurs démarches d’innovation.

Les trois animatrices de la plate-forme Ali@tech entourées de Jean-Pierre Brunhes et Christian Touraille.
Les trois animatrices de la plate-forme Ali@tech entourées de Jean-Pierre Brunhes et Christian Touraille.
© L'Union du Cantal
Créée en 2003, la plate-forme technologique agroalimentaire Ali@tech s’est donné pour mission de soutenir et accompagner les PME et producteurs fermiers du Massif central dans leurs démarches d’innovation. Elle met pour cela en réseau les compétences des ingénieurs, chercheurs, laboratoires et outils de production des huit partenaires qu’elle associe. Ces experts peuvent intervenir en coordination pour aider une entreprise ou un producteur à formaliser un projet, en étudier la faisabilité, mettre au point un produit, le caractériser, concevoir l’emballage, la stratégie de marketing voire rechercher les financements disponibles. Ali@tech, dont le fonctionnement est coordonné par une équipe de trois salariées, s’est présentée lors d’une journée “innovation et terroir” organisée jeudi 1er juin à l’Ecole nationale des industries du lait et de la viande (Enilv) d’Aurillac, où elle a son siège.


Un réseau d’experts et d’outils
“Il s’agit de mettre à disposition du tissu économique un ensemble de ressources en matière grise et technologie et de leur offrir une palette de services permettant de mettre au point, tester et évaluer de nouveaux procédés, principalement pour les filières laitières et des plats cuisinés”, a résumé Christian Touraille, président adjoint du centre Inra de Theix et président du comité de pilotage d’Ali@tech. Ces plate-formes technologiques, au nombre de 77 en France, ont été créées à l’initiative du ministère de la Recherche pour concrétiser la mission de soutien à l’innovation et au transfert des technologies confiée aux établissements d’enseignement agricole, complétait Jean-Pierre Brunhes, proviseur du lycée agricole Georges-Pompidou d’Aurillac. La mise en place de cette plate-forme a été précédée d’une enquête qui a notamment montré que deux PME sur trois du secteur agroalimentaire du Massif central n’ont pas de service recherche et développement. Ce qui limite forcément leurs capacités d’innovation, “alors qu’il faut en permanence innover pour rester compétitif et en phase avec les attentes du marché”, remarque Christian Touraille.

Premières expériences
“Aujourd’hui, le consommateur est très réceptif à la notion de produit du terroir : encore faut-il lui donner des éléments pour le conforter dans ses choix, en lui donnant par exemple des informations objectives sur les caractéristiques nutritionnelles ou sensorielles de ces produits”, insistait un peu plus tard Eric Dufour, chef du département “qualité et économie alimentaire” de l’Enitac. En pratique, la plate-forme technologique a par exemple effectué un audit des pratiques de stérilisation de l’atelier de transformation de la famille Roquette de Saint-Bonnet de Salers. Le groupe de producteurs de lait de la Margeride, qui a relancé un fromage aux artisons, s’est également appuyé sur la plate-forme pour mettre au point sa recette, caractériser le produit par analyse sensorielle, concevoir son emballage, tester le marché. Ali@tech planche aussi actuellement sur la mise au point d’un nouveau fromage au lait de salers à la demande d’éleveurs de la vallée de la Cère. Le coût pour l’entreprise ou le producteur ? Il est très variable selon la nature et l’ampleur de l’intervention, répond Céline Arsac, en évoquant une fourchette de 500 à 30 000 euros. La plate-forme peut toutefois aider le porteur de projet à mobiliser des financements publics.

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