Bourdon
Une page se tourne pour le site de Bourdon
Sept entreprises vont se partager les 50 ha du site de Bourdon et créer 200 emplois. Voici le nouveau visage de ce lieu industriel iconique où trônait la plus ancienne et plus petite sucrerie du sud de la France imaginée par le Comte, devenu Duc de Morny.
Sept entreprises vont se partager les 50 ha du site de Bourdon et créer 200 emplois. Voici le nouveau visage de ce lieu industriel iconique où trônait la plus ancienne et plus petite sucrerie du sud de la France imaginée par le Comte, devenu Duc de Morny.
Trois ans après sa fermeture, que devient le site de Bourdon-Cristal Union ? Une interrogation qui devrait trouver sa réponse dans les mois à venir, avec l’installation sur le site de sept entreprises, prêtes à cohabiter sur les 50 ha de la propriété industrielle. Pas d’identité des repreneurs pour le moment " car nous sommes en cours de finalisation des projets de reprise " confie Benoît Pernod, directeur de site chez Cristal Union, mais des domaines professionnels identifiés qui vont élire domicile entre 2022 et 2023 : production manufacturière, maintenance, montage mécanique, sous-traitance industrielle, stockage de matériel, BTP, tertiaire et…une activité en lien avec l’agriculture…laquelle ? Silence radio pour le moment.
Sept repreneurs
Début 2020, passée l’euphorie de l’annonce d’une reprise éventuelle du site par un grand groupe brassicole (qui ne s’est pas faite…), Cristal Union se met en chasse d’un nouveau repreneur provenant essentiellement d’Auvergne Rhône-Alpes. Un appel à projets est alors lancé, 15 dossiers sont retenus et examinés sur la base d’une grille de cinq critères. Ainsi le projet de reprise doit être créateur d’emplois sur le bassin de Clermont-Ferrand, être construit sur un planning de réalisation et prévoir une bonne valorisation de l’espace. Ses activités ne doivent pas impacter le voisinage et le porteur de projet doit être sérieux et reconnu. Il doit aussi veiller à la valorisation du patrimoine architectural bâti ; la construction du site et des bâtisses principales datant de 1837. " Au-delà de la fermeture de la sucrerie, l’engagement de Cristal Union et de ses partenaires était de redonner une nouvelle dynamique au site " souligne Benoît Pernod. L’installation prochaine de sept acteurs économiques devrait donc concourir à un nouveau souffle économique sur l’agglomération clermontoise avec à la clef, la création de 200 emplois dont une centaine attachée à la production manufacturière.
Rebond social
Les emplois justement, que sont-ils devenus ? Décembre 2019, 80 salariés subissaient de plein fouet la fermeture du site industriel. Le temps de clôturer la campagne betteravière, les licenciements ont été prononcés en février 2020. " Un plan social englobant trois sites industriels de Cristal Union (ndlr : Bourdon, Toury en Eure-et- Loire, Erstein à Strasbourg) a été conclu avec les partenaires sociaux à l’unanimité." Deux ans plus tard, le directeur constate surtout que " 95 % des salariés de Bourdon sont dans une situation de rebond professionnel ". Dans le détail, 70% ont retrouvé un emploi ou se sont installés à leur compte, 18% ont bénéficié d’un départ en retraite ou pré-retraite et 7% ont opéré un retour en formation longue et diplômante. Enfin 5 employés ont été reclassés sur un autre site de Cristal Union " avec un dispositif d’accompagnement pour leurs familles ". Il reste aujourd’hui 3 salariés sur le site. Leur mission : gérer sa revitalisation.