Une nouvelle ère est en marche
La réforme du paquet lait fait vivre de grands bouleversements au bassin de Roquefort. Lors de son assemblée générale à Saint-Affrique, la FRSEB a modifié ses statuts en vue de la refonte de l’interprofession effective en 2017. Un passage de relais que veut accompagner Robert Glandières, son président.
L’année 2016 sera celle de la transition pour la filière Roquefort. La négociation sur le prix du lait se discutait en effet pour la dernière fois dans le cadre interprofessionnel. Désormais, la mise en place des prix a priori sera décidée entre industriels et producteurs, regroupés en OP ou individuellement. D’ici la concrétisation d’une nouvelle interprofession en 2017, un document de consensus a été signé par l’ensemble des acteurs de la filière, excepté les coopératives qui ont assuré qu’elles appliqueraient les recommandations. Dans ce consensus, les acteurs vont établir en confédération, des indices de prix pour chaque fabricant afin que les producteurs ou leur représentant aient une base de négociation. Pour faciliter cette transition, la fédération des syndicats d’éleveurs de brebis (FRSEB) a décidé de modifier ses statuts de façon à intégrer dans son conseil d’administration, un troisième collège réservé aux futures OP. « Ce consensus a vocation à positionner quelques garde-fous pour l’avenir, a expliqué Robert Glandières, président de la FRSEB. Ce texte jette les bases de ce que pourrait être l’avenir de l’organisation de notre filière, sans oublier les rôles que chaque structure aura à jouer. » Au sein de cette nouvelle organisation, la FRSEB désignera quinze représentants pour siéger au conseil d’administration de la confédération générale de Roquefort, cinq pour chacun de ses trois collèges, en attendant la révision des statuts de la confédération en 2017. Ainsi, certains points comme la contribution filière, qui pourrait se présenter comme une cotisation volontaire obligatoire doivent aider à amortir les évolutions les plus brutales, tant pour les fabricants que pour les producteurs. pour certains fabricants comme pour certains producteurs. « Les textes du paquet lait nous permettent de nous organiser, sous certaines conditions, pour que la valorisation de notre AOP et par conséquent de notre lait ne soit pas bradé et profite à tous. » Ce consensus qui doit être validé par les pouvoirs publics, porte également sur les grilles de qualité et de saisonnalité, les conditions de paiement, les règles de régulation de l’offre… L’organisme de défense et de gestion, aujourd’hui confédération générale de Roquefort, continuera de défendre et de promouvoir le Roquefort, elle aura aussi en charge la mutualisation du risque sanitaire sur la base d’une caisse producteurs ainsi que les plans de contrôle.
La suite dans le Réveil Lozère, page 6, édition du 31 décembre 2015, numéro 1340.