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« Une mission d’intérêt général à destination du monde agricole. »

Du bon usage des rodenticides au rôle de sentinelle joué par certains ongulés dans la détection des maladies de troupeaux domestiques, la veille sanitaire opérée sur la faune sauvage par la fédération des chasseurs de Lozère intéresse de près le milieu agricole.

Chaque analyse coûte au minimum une centaine d’euros à la fédération. Une surveillance sanitaire exigeante en termes de temps et d’argent.
Chaque analyse coûte au minimum une centaine d’euros à la fédération. Une surveillance sanitaire exigeante en termes de temps et d’argent.
© Sabrina Khenfer

« En Lozère il existe trois formes de surveillance sanitaire de la faune sauvage, explique Yannick Bay, technicien à la Fédération des chasseurs de Lozère. Il y a d’abord le réseau Sagir, en partenariat avec l’ONCFS. Lorsqu’un chasseur détecte un animal mort, il nous avertit. On va le prélever puis on l’envoie en laboratoire. » En 2016, une trentaine d’analyses ont ainsi été réalisées sur différents animaux sauvages, chassables ou protégés : lièvres, Grand-Duc, loutres, buses, milans… « Il n’en est rien ressorti d’inquiétant. Généralement ce sont des maladies similaires à l’homme : tumeurs, pneumonies hémorragiques… Beaucoup de traumatismes aussi, car ce sont souvent des animaux ramassés au bord des routes. »

Autre canal de surveillance : une convention de partenariat signée en 2009 entre la fédération des chasseurs de Lozère, l’ONCFS, le parc national des cévennes, l’Alepe et la Lpo pour la surveillance éco-toxicologique des rapaces. En cas de découverte de cadavre, les suspicions d’empoissonnement donnent en effet lieu à des analyses particulières : « On fait très attention par exemple à la Bromadiolone, un anticoagulant chimique utilisé pour lutter contre le rat taupier. Il est non-sélectif et peut avoir un impact sur toute la chaîne alimentaire : rapaces, renards, sangliers, chevreuils… En Lozère, ça se passe très bien. Les agriculteurs suivent à la lettre le protocole, avec un système de piégeage très adapté et nous n’avons pas relevé de cas d’empoisonnement avec ce produit ces dernières années. »

Ces deux organes de surveillance ont été complétés par la mise en place il y a deux ans d’une sérothèque, banque de sang, de tissus et de rates, collectés en différents moments et endroits de Lozère.

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1421, du 3 août 2017, en page 10.

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