Abattoir de Guéret
Une fermeture qui aurait de lourdes conséquences pour l'élevage creusois
Abattoir de Guéret
Les organisations agricoles, en particulier
le syndicalisme jeune et aîné et la Chambre d’Agriculture,
se battent depuis des mois aux côtés de M. le Préfet,
des Députés MM. Vergnier et Auclair, de la Communauté
de Communes et du Conseil Général pour éviter la fermeture définitive de l’abattoir de Guéret.
La création de valeur ajoutée, un axe fort du Projet Agricole Départemental qui 'appuie sur la finition des bovins sous signes de qualité.
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D.R.
La Chambre d'Agriculture et les organisations agricoles à vocation
générale restent convaincues que la perte de cet outil c'est enlever
toute chance de créer de la valeur ajoutée en Creuse par la
transformation de la viande et générer des difficultés de
commercialisation des animaux produits sur le département.
La création de valeur ajoutée reste pourtant un axe fort du projet
agricole départemental qui s'appuie en particulier sur la finition des
bovins sous signes de qualité.
Cet objectif paraissait déjà difficile à tenir compte tenu du contexte
économique de production plutôt favorable à la production d'animaux
d'élevage. Cet objectif va devenir inaccessible en l'absence d'une
cohésion des opérateurs de la filière.
La Chambre d'Agriculture a entraîné dans son soutien à l'abattoir les
deux autres Compagnies Consulaires (Chambre de Commerce et d'Industrie,
et Chambre de Métiers) qui partagent la volonté de maintenir de la
valeur ajoutée et de l'emploi sur le département.
Les courants commerciaux et économiques nationaux soufflent un vent
contraire aux intérêts du département, et il est bien dommage que
toutes les forces départementales n'aient pas pu se retrouver pour
réagir.
Le renoncement affectera pour de nombreuses années les résultats
économiques de notre production de viande bovine.
Le Président de la Chambre d'Agriculture, le Président de la FDSEA et
les Jeunes Agriculteurs ont soutenu depuis de nombreux mois l'ensemble
des initiatives portées par des candidats à la reprise qu'ils soient
privés ou coopératifs.
La Chambre d'Agriculture a participé aux travaux des Cabinets d'audits
pour la reprise qui tous ont montré qu'avec une volonté politique et
une organisation de l'abattage et de la commercialisation, des
solutions viables pouvaient être montées.A plusieurs reprises, la Chambre d'Agriculture a réuni les opérateurs
pour évaluer les apports d'animaux à la nouvelle structure. Tous les
engagements signalés ont montré la possibilité d'atteindre le seuil de
rentabilité.
Elle s'est engagée à participer financièrement à la constitution d'une
Société d'Economie Mixte Locale pour l'activité d'abattage aux côtés
des opérateurs, de la Communauté de Communes, du département et des
deux autres Chambres consulaires.
Le mardi 13 mars 2007, le Président de la Chambre d'Agriculture a de
nouveau rencontré les opérateurs qui s'étaient portés candidats pour
redémarrer
l'activité de l'abattoir afin de trouver les accords nécessaires pour
assurer le fonctionnement dans la durée.
Certes, la Chambre d'Agriculture et les Syndicats ont peu communiqué
sur ce travail de fond. En effet, elle n'a pas jugé utile de participer
aux nombreuses communications développées ces derniers mois sur ce
sujet.
Il lui paraissait préférable de participer à la construction d'un
projet viable à partir de l'outil performant que représente l'abattoir
de Guéret, capable de traiter 15 à 20.000 tonnes par an, et
parfaitement aux normes sanitaires actuelles, à la différence des
petits abattoirs locaux qui ferment parfois dans d'autres départements.
Alors que les soutiens des collectivités et des élus sont acquis,
l'échec de toutes les initiatives laisserait une grande amertume
d'autant plus que l'abattoir n'a été victime que de la cessation
d'activité du Groupe Arcadie affectant tous ses établissements en
France, et en aucun cas de problèmes liés à l'abattoir lui-même ou à la
production locale.
D'ores-et-déjà, les éleveurs qui ont besoin de cet outil se manifestent
auprès de nos structures pour soulever les premières difficultés de
commercialisation.
La Chambre d'Agriculture, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs demandent
que les responsables des organisations de producteurs réagissent et
s'engagent dans l'organisation d'une filière viande capable de répondre
aux besoins de nos éleveurs dans ce domaine.