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Une FDSEA forte qui peut compter sur son réseau conscient des enjeux

La FDSEA a dressé le bilan d’une année 2017 très chargée sur le plan syndical lors de son 72e congrès à St Germain Laprade.

Agriculteurs et responsables d’OPA ont assisté en nombre à ce 72e congrès de la FDSEA.
Agriculteurs et responsables d’OPA ont assisté en nombre à ce 72e congrès de la FDSEA.
© ©HLP

Le 20 mars, la FDSEA tenait son 72e congrès en présence de nombreux agriculteurs, élus et représentants d’OPA du département. Ce 72e congrès montre que “notre réseau a des racines mais qu’il sait se projeter vers l’avenir” a souligné le président de la FDSEA Yannick Fialip en ouverture du congrès annuel.

Les Tops et les Flops de l’année 2017
L’activité débordante du syndicat en  2017 a été synthétisé par son secrétaire général, Thierry Cubizolles qui a mis en avant les Tops et les Flops de l’année dans chacune des productions et des sections de la FDSEA.  Une façon originale de présenter toutes les évolutions positives, qui sous l’effet de la mobilisation syndicale, bénéficient aux agriculteurs, et les revers qui ont conduit le secrétéaire général à brandir des cartons jaunes et rouges dédiés aux responsables de ces flops. Ainsi, plusieurs cartons rouges ont été brandis notamment à l’encontre de l’État français sur le dossier du Mercosur ou encore contre le Ministre Nicolas Hulot pour sa gestion du dossier Loup, sans tenir compte des revendications des agriculteurs...

Fiers de nos combats
Dans chacune des productions, la longue liste des “Tops” prouve toute l’efficacité du travail syndical conduit par l’ensemble du réseau. “Soyons fiers de nos combats et de nos victoires. La FDSEA est forte parce que ses adhérents sont forts et sont conscients des enjeux de notre métier” a indiqué Thierry Cubizolles à la suite de son intervention.
La FDSEA a laissé une large place aux échanges avec les agriculteurs présents dans la salle qui en ont profité pour évoquer les principales problématiques qui les préoccupent.

Dégâts de sangliers
Les dégâts de sangliers suscitent plus que jamais les plus vives inquiétudes sur le terrain. Entre les dégâts et la mauvaise attitude de certains chasseurs, les agriculteurs ne décolèrent pas ! Pour Gilles Tempère, responsable section chasse : “Il va falloir se battre pour allonger la période de chasse jusqu’à fin février”. Même si comme le souligne Yannick Fialip, “90% des problèmes se règlent localement”, les responsables syndicaux ont invité les agriculteurs à participer aux réunions des ACCA, à faire pression pour ouvrir au maximum la chasse et à faire des déclarations lorsque des dégâts sont constatés. “S’il n’y a pas de déclaration de dégâts, pour les chasseurs, cela signifie qu’il n’y a pas de dégâts” indique le secrétaire général.
Autre sujet d’inquiétude, les stocks importants de poudre de lait qui pèsent sur le marché. L’invité national et 1er vice-président de la FNSEA, Henri Brichart, a rappelé que “ces stocks sont un outil utilisé en cas de crise laitière. Toutefois, les producteurs français n’étaient pas les plus responsables dans l’augmentation de la production lors de la dernière crise laitière. C’est pourquoi nous essayons de faire en sorte que la capacité à stocker du volume soit liée à la bonne volonté de faire des efforts sur les volumes produits”. Et à tous ceux qui auraient pu un instant regretter l’époque des quotas laitiers, Henri Brichart répond : “les quotas ne sont pas miraculeux ; ils n’ont pas empêché la crise du lait ! On doit cependant trouver des solutions et l’on observe une prise de conscience de l’Europe sur ce point”.
Toujours sur le dossier lait, la question de la segmentation de la production suscite quelques interrogations, que ce soit en  terme de coût de collecte (plus élevée) comme de récupération de la valeur.  Pour Henri Brichart, “la segmentation est une bonne chose car elle permet de créer de la valeur. Mais si tous les acteurs partent dans la segmentation, comment va-t-on récupérer la valeur ? C’est un dossier sur lequel on travaille au niveau national”.

Prix du foncier
Le foncier, source d’inquiétude, a fait l’objet de plusieurs interventions d’agriculteurs dénonçant les prix excessifs des terres. “La Safer fait tout ce qu’elle peut pour maîtriser le prix du foncier. Mais attention, très souvent, les surenchères viennent des agriculteurs eux-mêmes !” prévient le président de la Safer, Yves Jouve.
Sur ce dossier, Yannick Fialip indique  que le prix du foncier en Haute-Loire a été maintenu à un prix moyen inférieur à bien d’autres départements.


Les retraites “en marche arrière !”
Le problème des faibles montants des retraites agricoles a été abordé par Jean-Claude Chalencon, président de la SRAE Aura. Certes, les 75% du SMIC ont été atteints pour les retraités à carrière complète mais d’un autre côté ils déplorent : “une hausse de la CSG sur les retraites et les revenus fonciers, aucune augmentation de la retraite complémentaire depuis 2013, une ASPA (minimum vieillesse) soumise à conditions de ressources (803,20 euros par mois pour une personne vivant seule et 1.246,97 euros par mois pour un couple) et la suppression du coefficient d’adaptation qui aboutit à une diminution de la retraite proportionnelle ; sans oublier les 85% du SMIC qui ont été reportés à 2020... ”. Autant de mauvaises nouvelles qui scandalisent Jean-Claude Chalencon qui demande aux responsables nationaux “de penser un peu à notre retraite !”. “Les retraites sont en marche arrière !” lance Jean-Paul Sivard faisant ainsi allusion au parti politique de notre Président de la République.
Le président des Jeunes Agriculteurs Anthony Fayolle a signalé son soutien aux retraités : “La retraite est une articulation importante pour nous, que ce soit en matière de transmission comme du foncier”.
La PAC 2020 et l’avenir de l’agriculure de montagne, les zones vulnérables et la date butoir de mise aux normes ainsi que le plan loup ont également fait l’objet d’échanges intéressants lors de ce congrès.

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