Partenariat
Une convention unit désormais la Chambre d'agriculture de Haute-Loire à Enedis
Le 14 juin, la Chambre d'agriculture de Haute-Loire et la société Enedis ont signé une convention de coopération.
Objectif : prévention et partage d'informations.
Le 14 juin, la Chambre d'agriculture de Haute-Loire et la société Enedis ont signé une convention de coopération.
Objectif : prévention et partage d'informations.
L'évolution du métier d'agriculteur induit l'utilisation d'équipements exigeants quant à la qualité de l'électricité fournie (robots agricoles) et de matériels pointus et parfois lourds (production d’énergie photovoltaïque, équipements d'irrigation et d'ensilage) nécessitant une coordination entre l’exploitant et le distributeur d'énergie. "En agriculture, la relation à l'électricité est primordiale" constate le président de la Chambre d'Agriculture,
Yannick Fialip. Les agriculteurs doivent pouvoir bénéficier d'une information préalable lors de coupures programmées d'électricité et d'une attention particulière lors d'événements climatiques exceptionnels. Face à ce constat, la Chambre d'agriculture de Haute-Loire et
Enedis (gestionnaire du réseau public de distribution d'électricité dans le département) ont décidé de se rapprocher en vue de coopérer davantage à l'avenir.
Prévention du risque électrique
Sur le même modèle que la convention qui avait été établie au niveau national entre l'APCA et Enedis en mars 2017, les deux structures ont signé le 14 juin une convention de coopération qui formalise leurs futures relations. Le premier point de cette entente concerne la prévention du risque électrique par l'intermédiaire d'opérations de sensibilisation, de formations et de détection. "L'énergie électrique, c'est fantastique. Pour autant, la moindre fausse manipulation ne pardonne pas !" a lancé Nathalie Castex, directrice territoriale d'Enedis. Et dans le domaine agricole, les risques d'accidents sont nombreux : "toutes les manœuvres qui se déroulent en l'air près d'une ligne électrique ou d'un pylône sont dangereuses (bennes qui se relèvent, des bottes de foin stockées en hauteur en attendant d'être ramassées, arroseur automatique qui projette sur une ligne...)" ajoute-t-elle. Autant de risques qui nécessitent une sensibilisation de la part d'Enedis.
Les deux partenaires entendent collaborer davantage autour de l'implantation des bâtiments agricoles : "Nous allons notamment travailler à une relation apaisée avec Enedis pour faciliter le raccordement des bâtiments" indique Yannick Fialip. Enedis apportera un accompagnement technique auprès des agriculteurs en matière d'utilisation autonome de générateurs d'énergie électrique (souvent nécessaires en cas de coupure du réseau public de distribution-RPD).
Qualité de fourniture
Cette nouvelle collaboration permettra aussi à Enedis d'identifier les exploitations agricoles qui ont des exigences spécifiques en matière de qualité de fourniture électrique et si possible de les intégrer dans la priorisation de ses programmes d'investissement et de maintenance des réseaux électriques. Alain Boudet, élu Chambre d'agriculture, signale par exemple la survenue assez fréquente de micro-coupures électriques qui génèrent des alertes sur son robot de traite. Sur ce point, la convention prévoit des actions de la part d'Enedis (analyse ponctuelle de la qualité d'alimentation pour déterminer l'origine de la perturbation) et des solutions pour améliorer la distribution électrique en amont du compteur.
La présente convention prévoit une collaboration concernant le raccordement d'installations de production électrique ; ainsi la Chambre d'agriculture pourra solliciter Enedis pour obtenir des informations complémentaires sur les procédures de raccordement et leur mise en œuvre. Les exploitants agricoles pourront demander, de la part d'Enedis, la réalisation d'une pré-étude estimant les coûts et délais de raccordement. Sur ce point, Nathalie Castex a précisé que nous n’étions qu'au "début du développement des énergies photovoltaïques". Selon elle, de nombreuses innovations techniques devraient bientôt voir le jour... Notre département connaît d'ailleurs une explosion du nombre de projets toutes énergies renouvelables (ENR) confondues : "Depuis 3 ans, les installations ENR ont été multipliées par 2 voire 2,5 en Haute-Loire". De son côté, si Yannick Fialip salue cette évolution, il regrette que les panneaux photovoltaïques ne soient pas suffisamment installés sur les toits des bâtiments agricoles.
Enfin, Enedis informera les exploitants de coupures électriques programmées du RPD.
La convention évoque aussi la pratique de l'élagage par les agriculteurs à proximité des lignes électriques, une intervention qui nécessite davantage de sensibilisation, et leurs actions respectives lors d'événements climatiques exceptionnels. Les deux parties s'engagent à intervenir dans le domaines de la précarité énergétique (via le partage d'informations).