Aller au contenu principal

Une convention de gestion au camp militaire de La Courtine

© CEN NA

Le chef de corps du camp de La Courtine, le lieutenant-colonel Josselin de Metz et le président du Conservatoire d’Espaces Naturels Nouvelle-Aquitaine, Philippe Sauvage, ont signé une convention de gestion sur 233 ha de milieux remarquables dont 156 ha de zones humides (prairie et boisement) sur le camp de La Courtine. S’y ajoutent 77 ha de milieux secs (landes et pelouses) sur la commune de Claraivaux jouxtant une lande communale de 15 ha sur laquelle le CEN a remis en place du pâturage ovin.
La signature de cette convention de gestion est l’aboutissement d’un partenariat déjà ancien. Suite aux lois « Grenelle », la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels et le ministère des Armées ont signé une convention de partenariat en 2009. Ce document encadre la mise en place de partenariats permettant aux CEN d’accompagner le ministère des Armées dans la gestion durable des camps militaires en France.
Une déclinaison locale de cette convention a été signée en 2010, permettant au CEN Nouvelle-Aquitaine d’accompagner les autorités du camp militaire de La Courtine dans la gestion des milieux remarquables présents au sein de celui-ci.
Dans un premier temps cette convention cadre a donné lieu à la réalisation en 2014 d’un diagnostic écologique conduit sur la quasi-totalité du camp. Ce travail a mis en évidence la présence de plusieurs sous-secteurs à enjeux, par la présence de mosaïque de milieux humides et secs remarquables, la présence d’une faune et d’une flore rares.
Le camp militaire de La Courtine présente également un enjeu majeur au regard de la ressource en eau. Il se situe à cheval sur 3 grands bassins versants : le bassin versant de la Creuse, du Chavanon et de la Diège. De très nombreux cours d’eau y prennent leurs sources, comme la Méouzette, affluent du Chavanon, le Breuil et la Rozeille, affluents de la Creuse. De vastes surfaces de zones humides y sont encore présentes.
C’est pourquoi, en 2020, dans le cadre des contrats territoriaux milieux aquatiques « Chavanon en action » et « Creuse Amont », le CEN NA et le camp militaire de La Courtine ont souhaité renforcer leur partenariat en signant cette convention opérationnelle. Elle est complémentaire à la convention cadre, et donne ainsi la possibilité au CEN NA, en dialogue avec le camp et tout en maintenant prioritairement la mission d’entraînement et de préparation opérationnelle des troupes en manœuvre, de porter lui-même des opérations de restauration de milieux humides en faveur de la biodiversité et de la ressource en eau à l’intérieur du camp.
Les zones conventionnées se situent dans 5 secteurs importants pour la ressource en eau :
- Les zones humides au niveau des sources de la Méouzette, bassin versant du Chavanon, secteur de Vernières, commune de Malleret ;
- Les zones humides en fond de vallon dans le secteur de Sarcenoux, où la Rozeille prend sa source ;
- Les zones humides occupant le fond de vallon sous le Puy-du-Try, communes de la Courtine et de Magnat-l’Étrange ;
- Les zones humides occupant la partie amont du bassin versant du ruisseau du Breuil, affluent de la Creuse, commune de la Courtine ;
- Enfin, les landes et pelouses voisines de la lande communale de Clairavaux, communes de Féniers et Clairavaux.
À terme chacun de ces secteurs bénéficiera d’une mise à jour du diagnostic écologique et d’un programme d’actions adapté à leurs enjeux.
En 2020, c’est le secteur du Breuil qui a été l’objet de ce travail dans le cadre du contrat territorial Creuse Amont. Les enjeux portent ici sur la préservation des prairies humides paratourbeuses, habitat remarquable à l’échelle européenne. Ces milieux en situation d’abandon agricole depuis les années 1960 sont actuellement en cours de régression. Dès 2021, des travaux sont programmés afin de restaurer les connections écologiques entre les prairies humides existantes.
En 2021, c’est le secteur de Vernières, bassin versant de la Méouzette, qui fera l’objet d’un diagnostic et de l’élaboration d’un programme d’actions.
Toutes ces actions sont mises en œuvre dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatique Chavanon en action et Creuse Amont, et coordonnées respectivement par le Parc Naturel Régional de Millevaches et la Communauté de Communes Creuse Grand Sud. Elles sont par ailleurs financées par l'Agence de l'Eau Loire Bretagne, l’Agence de l’Eau Adour Garonne et la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Europe (FEDER).

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière