Le campagnol terrestre
Une campagne de maîtrise des populations du 15 mars au 15 avril
Face à la progression de ce nuisible dans notre département, une nouvelle campagne de lutte va se dérouler en Creuse en ce début d’année.
Les cycles de pullulation de campagnol terrestre s’inscrivent dans le temps et dans l’espace. L’augmentation des densités de population de campagnol terrestre sur un territoire s’accompagne d’une évolution géographique. L’étendue des zones colonisées augmente. Cette progression a été mise en évidence par les précédents traitements et par les campagnes de détection réalisées par les techniciens de la Chambre d’agriculture et de Farago Creuse.
Un nuisible prolifique
Le campagnol terrestre est un mammifère rongeur de la famille des Muridés. Herbivore, sa consommation quotidienne équivaut à son poids en racines, de préférence charnues, type pissenlits, légumineuses, bulbes et rhizomes. Il ne boit pas. D’un pelage brun roussâtre à brun noirâtre sur le dos, passant progressivement au gris jaunâtre sur le ventre, il a une taille d’environ 12 à 22 cm sans la queue et un poids de 80 à 180 grammes. Sa période de reproduction s’étend d’avril à octobre. Le campagnol atteint une maturité sexuelle à l’âge de 2 mois. Sa durée de gestation est de 21 jours. 5 à 6 portées par an sont possibles, avec 2 à 8 petits par portée.
Des dégâts considérables sur les prairies
L’impact des campagnols sur la composition botanique des prairies et son évolution est important. La chute du rendement fourrager est de 50 % en moyenne et peut aller jusqu’à 80 %. Les légumineuses subissent une forte régression, alors que les graminées de moindre qualité fourragère augmentent et d’autres plantes indésirables apparaissent, entraînant une diminution des valeurs énergétiques fourragères. L’incidence sur les fourrages est liée à la présence de terre, ce qui est préjudiciable à leur consommation, à leur conservation surtout sous forme humide (ensilage et enrubannage). La contamination par la terre, accentuée en période pluvieuse, favorise l’accroissement de la flore butyrique du lait.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 24 février 2012.