Scénoparc IO
Une ardoise de 670 000 euros dont le Département se serait passé
La session de rentrée du Conseil général s’est tenue vendredi à l’Hôtel du département. Sur l’ensemble des dossiers traités, celui du Scénoparc a fait le plus réagir.
“La moins mauvaise des solutions”
Ce projet de transaction concernait notamment le règlement du passif, auprès principalement des banques, et de l’actif réalisable. Le Département va nommer un mandataire chargé de la recherche d’acquéreurs des biens composant cet actif (évalutation des bâtiments). À l’arrivée, l’ardoise est lourde pour le Conseil général. Car sans tenir compte du produit de la vente des biens qui pourrait voir le jour, le Département s’est engagé à régler la dette soit 650 000 euros pour le remboursement du capital ; 20 000 euros pour les remboursements d’intérêts. Et à l’issue de la lecture de la délibération d’Éric Février (Saint-Mamet), c’est François Vermande (Maurs) qui tirait le premier. “C’était une catastrophe annoncée. On a mis combien ? On va recevoir combien ? Je m’étais déjà insurgé il y a dix ans devant ce projet. Le contribuable cantalien n’a fait que payer. Va-t-on enfin se servir de IO pour faire attention aux deniers publics ?” Cependant, tous s’accordaient à dire que c’était “la moins mauvaise des solutions”. “Nous n’avons pas le choix, notait Michel Cabanes (La Roquebrou). Si on ne vote pas, nous allons payer encore plus cher. Il faudrait davantage de rigueur face à ce type de projet.” Pour Charly Delamaide (Aurillac 3) “IO était un dossier à risque pour le Département, tout comme Le Lioran, Chaudes-Aigues... ”, convenait-il. L’unanimité était donc de mise sur ce dossier, ce qui était loin de déplaire au président Vincent Descœur. “C’est une deuxième mouture, un protocole plus favorable qu’avant”, précisait-il. “Je rappelle que nous avions émis des réserves quand aux prévisionnels annoncés. Si c’est 670 000 euros pour nous, c’est aussi 450 000 euros pour la Région. Nous sommes tous dans la même galère. Des risques, on en a pris, on en prendra encore comme pour le Très haut débit où il faudra oser y être à hauteur de 50 %”, concluait-il.