Une aide nourrissante pour soutenir l’alimentation durable des cantines rurales
Le gouvernement a débloqué, dans le cadre du plan de relance, un financement dédié aux cantines rurales. En Lozère, 27 communes sur 152 sont concernées, notamment dans les Cévennes, autour du mont Lozère et plus isolément en Margeride.
Développer une alimentation saine, durable et locale dans les cantines scolaires : la démarche fait partie des objectifs de la loi Égalim qui vise « 50 % de produits de qualité et durables en restauration collective d’ici 2022 ». Dans la continuité de cet objectif, une enveloppe de 50 millions d’euros a été débloquée pour les cantines rurales, dans le cadre du volet agriculture et alimentation du plan France Relance. Si le dispositif a des conditions assez restreintes, il pourrait favoriser une meilleure qualité des repas pour les élèves du département. « Une aide très intéressante » selon Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture de Lozère. Car elle permet aux communes peu fortunées de se doter en matériel comme un frigo, une éplucheuse, un lave-vaisselle professionnel ou encore un four à cuisson lente. Elle ouvre aussi pour les producteurs « des débouchés réguliers hors saison ».
Des conditions restrictives
Attention, néanmoins, aux conditions pour l’obtenir. D’une part, le financement ne concerne que les cantines du primaire ou de maternelle, et pas les collèges ou les lycées. Ensuite, il est impératif que la commune ou communauté de communes concernée gère elle-même la restauration dans les écoles. Enfin, l’école en question doit se trouver dans une commune qui bénéficie de la dotation de solidarité rurale (DSR). Ce financement national est destiné aux communes de moins de 10 000 habitants les plus défavorisées du pays. « C’est dommage que ce ne soit pas pour toutes les communes, et qu’on ne puisse pas envisager quelque chose de collectif sur plusieurs communes » regrette Christine Valentin.
Encore faut-il savoir qu’elle existe. À Grandrieu, commune éligible, « on n’en a pas encore entendu parler » indique Élisabeth Coutarel, attachée territoriale et qui gère le dossier des cantines scolaires, mais « ça pourrait intéresser la municipalité ». Ici, 55 élèves mangent quotidiennement une alimentation « au maximum locale », notamment pour la viande, du lait ou du fromage voire des légumes « quand la maraîchère en a ».