« Un salon des éleveurs pour les éleveurs »
Plus de 2 000 animaux, 1 535 exposants, des délégations étrangères nombreuses… Le Sommet de l’Élevage, qui ouvrira ses portes du 3 au 5 octobre à Clermont-Ferrand a encore une fois mis la barre très haut. Le point avec son président Jacques Chazalet.
Comment se présente cette édition 2018 ?
Les choses s’amorcent plutôt favorablement puisqu’encore une fois nous allons atteindre un nombre record d’exposants en accueillant 1 535 sociétés. La conjoncture agricole est globalement plus favorable même s’il reste des situations difficiles accentuées par la sécheresse de ces derniers mois. L’agriculture est en évolution permanente et les éleveurs sont motivés pour avancer positivement dans leur métier malgré les difficultés rencontrées.
Le Président de la Région, propriétaire du site de la Grande Halle, a annoncé, la semaine dernière que la construction de la seconde halle ce serait pour 2021 et non 2020. Que va vous permettre cette nouvelle infrastructure ?
La seconde halle va nous permettre de nous développer davantage, en optimisant nos capacités d’accueil des exposants et des visiteurs. À l’horizon 2021, nous partagerons avec éleveurs et exposants l’objectif d’organiser le Sommet sur quatre jours contre trois aujourd’hui. Pour la Région, cet investissement offre des perspectives de développement d’événementiels sur le site. Ainsi, Michelin pourrait peser pour ramener le sommet mondial de la mobilité durable, qui se déroule actuellement au Canada, sur Clermont grâce à l’aménagement de la deuxième halle. Enfin, côté Sommet, nous sommes en discussion avec le gestionnaire de l’autoroute, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et les communes pour réaménager la partie parking. Nous saturons aujourd’hui. Notre besoin est évalué à 15 000 places.
Quelles sont les retombées économiques d’un événement comme le Sommet de l’Élevage ?
Nous disposons d’un budget de 5 à 6 millions d’euros. On estime que l’événement génère 150 000 transactions, avec une moyenne de 100 contacts par exposants. Pour l’hôtellerie et la restauration régionale, le Sommet c’est 12 millions d’euros de retombées, et autant pour les transports, l’affrètement et les frais d’approche.
La Turquie est l’invitée d’honneur cette année. Quelle est la stratégie du Sommet à l’international ?
Après l’Iran en 2017, c’est une chance pour nous d’accueillir la Turquie. Au-delà des commentaires politiques, il y a un intérêt commun entre l’Europe et la Turquie. Sur la viande bovine, à l’occasion d’un déplacement en avril dernier, nous avons pu mesurer le potentiel que représente ce pays pour les races françaises. Nous espérons que le récent allégement du certificat sanitaire va permettre rapidement d’exporter des animaux vers ce pays. Plus globalement, en tant que carrefour d’affaires, le Sommet travaille avec d’autres pays du pourtour méditerranéen, avec l’Asie, l’Amérique du Sud…Nous recevrons 84 délégations étrangères venues de tous les continents, soit environ 4 000 visiteurs étrangers.