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Manifestation du 16 septembre
Un rendez-vous crucial avec Michel Barnier

La mobilisation massive des agriculteurs, la semaine dernière, à Clermont-Ferrand, a suscité de nombreuses réactions, dont celle du ministre de l’agriculture, Michel Barnier, qui devait recevoir les responsables du Massif, les 23 et 24 septembre.

La mobilisation doit désormais payer. Les éleveurs attendent des actes des pouvoirs publics.
La mobilisation doit désormais payer. Les éleveurs attendent des actes des pouvoirs publics.
© S. Giraud

A l’issue de la manifestation du 16 septembre, qui a rassemblé à Clermont-Ferrand pas moins de 20.000 agriculteurs, dépassant ainsi largement les prévisions des organisateurs (FRSEA, JA Massif central et Berceau des races à viande), le ministre de l’agriculture Michel Barnier a tenu à rappeler « son soutien aux éleveurs ». Dans un communiqué, il affirme ainsi être « conscient des difficultés économiques actuelles du secteur de l’élevage et de la nécessité de préparer notamment dans le cadre du bilan de santé de la PAC un rééquilibrage des aides de ce secteur ». Le ministre précise qu’il est « activement mobilisé sur cet objectif et a déjà pris plusieurs mesures de soutien qui visent à améliorer la trésorerie des exploitations. Il a obtenu en particulier de la Commission européenne le paiement d’avance sur les aides animales à compter du 16 octobre, à hauteur de 80 % pour la PMTVA et la prime à l’abattage et à hauteur de 50 % pour la prime à la Brebis. Par ailleurs, le paiement de l’indemnité compensatoire (ICHN) a été accéléré. Près de 75 000 exploitants sur les 100 000 ayant déposés une demande ont reçu le 15 septembre un acompte pour un montant national total de 310 millions d’euros. Compte tenu de l’expansion de la FCO sur le territoire et avec l’arbitrage du Premier Ministre, François Fillon, 168 millions d’euros de crédits nationaux et européens ont été débloqués pour assurer les campagnes de vaccination et indemniser les éleveurs des pertes économiques directes et indirectes. Depuis 2007, une action particulière en faveur du secteur ovin a également abouti à la mise en place d’une enveloppe nationale de 35 millions d’aides économiques et conjoncturelles. Michel Barnier reste mobilisé et continuera de défendre la filière bovine et ovine française auprès de ses homologues européens et au sein des instances internationales telles que l’OMC ». Michel Barnier devait recevoir les responsables professionnels du Massif central, mardi et mercredi, afin d’examiner avec eux les perspectives d’avenir du secteur de l’élevage au moment où l’Union européenne débat du bilan de santé de la PAC et de l’avenir de l’agriculture de la politique agricole commune.

Réaction des éleveurs du Berceau des races à viande : « 20 000 éleveurs attendent des réponses concrètes du gouvernement ! »

Face à la détresse qui touche le monde de l’élevage et en l’absence de réponses concrètes, le berceau des races à viande rappelle dans un communiqué que « 20 000 éleveurs se sont réunis à Clermont-Ferrand pour manifester leur mécontentement. Depuis plusieurs mois, les éleveurs subissent une crise sans précédent : hausses des matières premières et des charges, FCO… Leur revenu s’effondre (-50% en moyenne entre 2006 et 2008). Il est nécessaire, pour les pouvoirs publics, de prendre en compte rapidement cette situation qui conduit à un désastre. La réponse du Ministre dans son communiqué est totalement inadaptée. Des mesures concrètes doivent être mises en oeuvre rapidement pour pallier à la situation financière catastrophique des éleveurs. Des éleveurs qui génèrent par ailleurs plusieurs centaines de milliers d’emplois. Celles-ci sont les suivantes : - Exonération des charges sociales, - Exonération de la TFNB sur les surfaces fourragères, - Mise en oeuvre de mesures de trésorerie notamment report d’annuité en fin de tableau, - Mise en oeuvre de mesures commerciales exceptionnelles face à l’expansion du sérotype 1 de la FCO. Ces réponses urgentes doivent être consolidées par une réforme de la PAC qui réoriente fortement les soutiens vers l’élevage. Le gouvernement doit maintenant passer de la parole aux actes.

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