Un regain d'intérêt pour la production ovine à conforter
Pleinement mobilisée sur l'installation-transmission, la chambre régionale d'agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes a organisé, la semaine dernière, une journée sur l'élevage ovin dans l'Allier. Objectif : susciter des vocations et communiquer sur les nouveaux accompagnements.
À Franchesse, dans l'ouest de l'Allier, à quelques encablures de la cité thermale de Bourbon-l'Archambault, le temps a fait son oeuvre. En ce début du mois de juin, l'herbe est déjà bien sèche et Charles Thuard s'interroge sur l'opportunité de réaliser une seconde coupe ou pas. « S'il ne pleut pas rapidement, cela va devenir franchement compliqué ». En choisissant le métier d'agriculteur après sept ans de salariat en abattoir et dans des fermes, Charles connaissait pertinemment les risques qu'il prenait, la météo en est un, de plus en plus sérieux. Mais aujourd'hui, malgré les multiples aléas, il ne regrette pas son choix. À la tête d'un troupeau ovin de 500 brebis Ile-de-France, et de 35 vaches charolaises, il a repris la ferme de ses parents en 2020*. Et comme à bien des endroits, les jeunes retraités lui donnent un sérieux coup de main. « Je ne les force pas à venir. Ils m'aident quand ils le souhaitent », sourit Charles. Au moment de l'agnelage notamment... Technique, parfois gourmande en main-d'oeuvre, mais désormais mieux valorisée par les prix et mieux accompagnée par la Pac, la production ovine a su évoluer, si bien qu'après des années de désamour, elle attire à nouveau les vocations.
* Des 85 hectares initiaux, il a réussi à reprendre une quarantaine d'hectares répartis en prairies, en orge et triticale.