Un premier concours « par curiosité »
Pour Loan Julien, le concours des Miss laitières qui se tiendra le 20 avril sous la grande halle d’Aumont-Aubrac sera une grande première. L’occasion de passer « une journée conviviale » avec d’autres éleveurs.
Pour Loan Julien, le concours des Miss laitières qui se tiendra le 20 avril sous la grande halle d’Aumont-Aubrac sera une grande première. L’occasion de passer « une journée conviviale » avec d’autres éleveurs.
Installé depuis mai 2021 à Herbouze (Saint-Chély-d’Apcher) au sein du Gaec familial, Loan Julien travaille aux côtés de ses parents, André et Valérie. Élevant 45 mères dans un troupeau mixte (Montbéliardes, Prim’Holstein et Simmental) pour le moment, et qui d’ici à deux ans, sera composé uniquement de Simmentals, les associés sont en train de gérer un changement de race complet. Pourquoi cette évolution de troupeau ? « Pour entrer dans la coopérative Jeune montagne où le cahier des charges impose la race Simmentale », détaille Loan Julien. Un pas de côté qui permet aussi de mieux valoriser le lait produit sur la ferme, et de « travailler dans des filières locales ». Jusqu’à présent, c’est à Sodiaal qu’ils vendaient leur lait.
Historiquement composé d’une quarantaine de laitières, le troupeau était déjà mixte en Montbéliardes et Prim’Holstein, une race qui remonte aussi loin que l’installation de la famille Julien. Elles sont accompagnées d’un troupeau d’une vingtaine d’Aubrac qui permettent de valoriser les parcelles éloignées dans lesquelles ces dernières pâturent en saison estivale – troupeau que Loan Julien compte conserver pour garder cet équilibre sur sa ferme. Et dont il fait des broutards pour l’export.
Un concours pour voir ce que c’est
À l’installation du papa, André Julien, « il n’y avait que des Prim’Holstein sur la ferme. Mais avec l’instauration des quotas laitiers, « il avait dû payer des pénalités », donc il avait acheté des Normandes. Puis, « il est monté en Montbéliardes, et moi jeune, j’imaginais que je voulais monter en Prim’Holstein quand je serais grand », s’amuse le jeune éleveur. En 2021, ils ont eu l’occasion de rentrer dans la zone AOP Laguiole : « c’était l’année de mon installation. On a fait notre demande, et on a été accepté ». C’est ainsi que la race Simmental est arrivée sur la ferme des Julien, à petits pas. « Et puis, c’est une race attachante, avec des bêtes dociles et belles à regarder », sourit Loan Julien. La race s’accorde aussi au système tout foin de la ferme, et aux 160 hectares de SAU, composée en partie de prairies naturelles, permanentes et de culture de céréales. Et à l’autonomie de la ferme.
Valorisant bien les fourrages, adaptées au territoire, les Simmental sont en train de conquérir le jeune éleveur, même s’il avoue qu’elles n’auraient pas été son premier choix « pour produire du lait », lui qui se dit être « passionné de traite ». « Économie et contact permanent avec ses animaux auprès de qui on est matin et soir » sont deux des aspects qui lui plaisent le plus dans son métier. « J’encourage les jeunes à traire. Il faut traire ! », appuie l’agriculteur qui assure que malgré les contraintes, « le lait est un beau métier ».
Pour Loan Julien, une belle Simmental possède avant tout « de belles mamelles et une belle allure (vache avec un joli gabarit et la couleur claire de la Simmental) ». Au concours du 20 avril, il amènera une vache, Sage, âgée de 27 mois, qui a eu une petite femelle cette année, Violette. Pour l’éleveur, Sage a « une belle allure, une belle couleur et une mamelle intéressante ». Ce concours est avant tout l’occasion de « soutenir le syndicat Simmental et de montrer notre dynamisme ». Sans oublier de passer un moment convivial et d’échanger avec les nombreux éleveurs qu’il y croisera.