Un outil pour aider les propriétaires forestiers
Mercredi 12 juin, Neosylva est venu à Aumont-Aubrac présenter un nouvel outil pour aider les propriétaires, notamment de petites parcelles forestières, à gérer leurs forêts sur le long terme, en collaboration avec Avenir bois Massif central, fondée par Antoine Chaineaux, Gerald Courtine et Jean-Pierre Chevalier à Saint-Chély-d’Apcher.
Mercredi 12 juin, Neosylva est venu à Aumont-Aubrac présenter un nouvel outil pour aider les propriétaires, notamment de petites parcelles forestières, à gérer leurs forêts sur le long terme, en collaboration avec Avenir bois Massif central, fondée par Antoine Chaineaux, Gerald Courtine et Jean-Pierre Chevalier à Saint-Chély-d’Apcher.
L’entreprise Neosylva est née en 2017 à Nantes, fondée par Jean-Guénolé Cornet, qui s’appuie sur sa formation d’ingénieur forestier et d’économiste ainsi que sa première carrière de quinze ans en France et à l’international dans le secteur forestier. Il a conduit de nombreuses missions d’expertise alliant ingénierie forestière, développement local, climat et investissement. Il a contribué notamment au montage et au déploiement du fonds Moringa dédié à l’agroforesterie à l’international. Avant de lancer Néosylva en 2017, il était directeur général de l’ONF International, bureau de conseil et d’ingénierie en forêt, filiale de l’ONF en charge des activités internationales.
En 2017, changement de cap pour Jean-Guénolé Cornet qui décide de s’intéresser à la forêt privée française, à son important morcellement, et au manque de moyens des propriétaires forestiers pour faire face aux travaux et autres démarches à faire tout au long de la vie d’une forêt. Et « le temps d’une forêt est un temps très long : 50 ans, a minima ». Pour s’assurer que les propriétaires forestiers aient bien toutes les cartes en main pour la conduite de leur forêt au quotidien (ndlr les plans de gestion simple n’étant obligatoire qu’à partir de 20 hectares). Autre constat fait par Jean-Guénolé Cornet : le manque d’investissement dans la forêt française, qui à terme, pourrait menacer toute l’économie de la filière et les emplois qui y sont attachés.
La solution proposée par Neosylva ? « Apporter des capitaux pour financer les travaux forestiers, accompagner les propriétaires dans la gestion long terme de leur forêt et partager le revenu des bois ». Une solution clé en main qui peut paraître séduisante puisque Neosylva apporte les investissements nécessaires à l’entretien de la forêt, le propriétaire n’ayant plus qu’à signer un acte notarié pour déléguer ses pouvoirs. Le travail de Neosylva démarrant avec un diagnostic de la forêt jusqu’à la coupe finale.
Si Neosylva peut apporter d’importants capitaux, c’est parce qu’elle s’appuie sur un réseau de financeurs et fonctionne sur le modèle d’une start-up. En 2023, l’entreprise a levé près de 5 millions d’euros de fonds auprès d’entreprises privées pour poursuivre son développement. À ce jour, Neosylva s’enorgueillit d’avoir « remis 1 131 hectares de forêt en marche dans une dynamique de gestion durable », et « accompagne 92 propriétaires, dont 85 % qui n’avaient pas de document de gestion durable », tout en s’appuyant localement sur « 78 partenaires professionnels de la filière bois ».
Neosylva poursuit un objectif d’expansion sur le territoire français. À savoir si l’entreprise durera aussi longtemps que les forêts qu’elle souhaite gérer, la question reste entière.