Un nouveau tandem à la tête de la MSA Auvergne
Un nouveau président et un nouveau directeur sont désormais à la tête de la MSA Auvergne. Dernièrement, Christian Gouy et Frédéric Brance ont évoqué leurs priorités pour ce régime spécifique du monde agricole.
Un nouveau président et un nouveau directeur sont désormais à la tête de la MSA Auvergne. Dernièrement, Christian Gouy et Frédéric Brance ont évoqué leurs priorités pour ce régime spécifique du monde agricole.
En cette fin d’année 2024, une toute nouvelle équipe se trouve aux manettes de la MSA Auvergne. Le 1er décembre, Christian Gouy a été élu président en remplacement de Philippe Panel, qui a souhaité arrêter ses fonctions, tandis que le 1er juillet un nouveau directeur général était nommé en la personne de Frédéric Brance.
L’atout guichet unique
Le 10 décembre, ils ont tous deux choisi la Haute-Loire pour se présenter personnellement (voir encadré) auprès de la presse locale et évoquer l’actualité de leur structure. Ils ont insisté sur l’atout majeur de la MSA : le guichet unique «qui permet aux ressortissants d’avoir un seul interlocuteur de sa naissance jusqu’à son dernier jour» indique le nouveau président. Un guichet unique qui permet aux services de la MSA d’être plus efficaces puisque «sur un seul dossier, on peut avoir une approche globale de la situation et mieux répondre au besoin du ressortissant. Nous gérons à la fois des services d’assurance maladie, accidents du travail, maladies professionnelles, retraite et famille. Et c’est une force « précise le directeur général avant d’ajouter :
«La MSA Auvergne est reconnue comme un acteur très efficace sur son territoire avec 900 millions d’euros de prestations sociales versées et 600 salariés répartis sur 4 sites de production».
La proximité : son ADN
La nouvelle équipe de la MSA Auvergne reste très attachée à la proximité géographique avec ses ressortissants. Fort de ses 24 points d’accueil sur le territoire auvergnat auxquels s’ajoute le réseau France Services (dont la MSA est partenaire), cet organisme bénéficie de «cette connaissance très fine de nos territoires qui fait partie de notre ADN» indique Frédéric Brance.
«Nous souhaitons rester proches de nos ressortissants en allant vers eux. C’est justement la démarche que nous avons adoptée lors de la crise sanitaire causée par la FCO. Nos services ont envoyé un courrier aux éleveurs ovins et nous en avons contacté 1000 par téléphone avant de mettre en place des actions concrètes selon les besoins exprimés» complète Christian Gouy.
Des agriculteurs qui pourront également compter sur une aide nationale (d’un montant de 2 millions d’€ pour l’Auvergne) négociée par la MSA Auvergne auprès de la caisse centrale MSA et du Ministère de l’Agriculture et qui se concrétisera sous la forme de prise en charge de cotisations en 2025. «Lors de cette crise FCO, le service social de la MSA et le numéro vert Agri’écoute étaient à la disposition des exploitants en difficulté. On ne voit pas cela dans le régime général !» remarque Frédéric Brance.
2024 : une année compliquée
Christian Gouy a témoigné d’une année 2024 compliquée pour les agriculteurs auvergnats, et ce pour plusieurs raisons : la météo, le poids des charges administratives dans les fermes, des produits agricoles dont les prix ne suivent pas l’inflation...
«Le niveau de stress des agriculteurs a augmenté et les difficultés financières sont là. Ce qui a conduit la MSA Auvergne à assurer un accompagnement psychologique, dans le cadre de son action sanitaire et sociale, de 105 personnes sur l’ensemble du territoire de la caisse et a financé 148 aides au répit (soit 100 000€)».
Enfin, le président rappelle la mise en place d’un réseau de sentinelles il y a 2 ans en vue de faciliter le repérage des ressortissants en situation de difficulté.
Toujours pour répondre aux besoins de son territoire, la MSA Auvergne développe une offre de services spécifiques à l’image des Décathlons de la santé, à destination des jeunes en établissements agricoles, de formations, ou de la Charte avec les Familles sur le Pays de Cayres Pradelles. Elle dispose aussi d’une offre de services diversifiés (Insertion et emploi ; aide à la personne ; protection des travailleurs isolés ; pour bien vieillir ; protection de l’enfance) proposée par 12 associations (900 salariés) pilotées par des élus MSA. Dans ce cadre-là, le président n’exclut pas la création d’une structure compétente dans le soutien administratif aux agriculteurs.
Instabilité politique
Le président s’est montré contrarié par l’instabilité politique actuelle de la France qui aboutit au report de certaines mesures qui devaient être actées dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 ; c’est le cas de la prise en compte des 25 meilleures années pour les retraites des non-salariés, de la pérennisation et élargissement du TO-DE, de la possibilité de cumuler les exonérations pour les JA. Christian Gouy garde l’espoir que la situation se débloque rapidement.
Cap sur les élections en mai 2025
La prochaine grande échéance pour l’opérateur social du monde agricole aura lieu en mai 2025, à l’occasion de l’élection des délégués MSA. Saluant le travail conduit par son prédécesseur, Christian Gouy sait que «les défis qui restent à relever sont nombreux, notamment l’attention particulière à apporter à une agriculture, à des femmes et des hommes qui connaissent des crises successives. Les prochaines élections seront l’occasion de renforcer ce lien qui nous unit à nos publics protégés et à nos territoires». Il a par ailleurs invité l’ensemble des ressortissants à voter massivement «pour montrer la volonté d’avoir une MSA forte».
Christian Gouy et Frédéric Brance
Christian Gouy, 54 ans marié et père de 3 enfants, est producteur de lait installé en individuel sur la commune de St Pal de Mons (en Haute-Loire). Elu délégué MSA depuis 1999, il est administrateur depuis 2005 pour la Haute-Loire et depuis 2009 au titre de la MSA Auvergne. Il présidait jusqu’alors le comité départemental de la Haute-Loire et le comité de protection sociale des non salariés.
Frédéric Brance, 44 ans marié sans enfants et originaire de Creuse, dispose d’un parcours professionnel de plus de 20 ans dans la sphère sociale avec des responsabilités exercées à l’URSSAF, la CAF, l’Assurance Maladie ; il a notamment oeuvré dans le Cantal et comme directeur de la CPAM de Haute-Loire.