Un nouveau CIVO*, interprofession du Veau Sous la Mère
Le 20 octobre dernier, les professionnels des deux filières Veau Sous la Mère et Label Rouge se sont réunis dans le Lot pour recréer une Interprofession du Veau Sous La Mère. Après validation des statuts, ils ont désigné le Conseil d’Administration qui a élu son président, Jean-Pierre Soularue.
Trois axes de travail ont été tracés par le nouveau CIVO : développer le nombre de veaux produits, améliorer la qualité de finition et faire évoluer les conditions de production aujourd’hui très prenantes pour les éleveurs. Pour ça, l’interprofession va devoir définir et mettre en œuvre une politique globale, cohérente en faveur de la production de Veau Élevé Sous la Mère. Toutes les familles professionnelles de la filière, éleveurs, abatteurs, bouchers, fabricants d’aliments pour les veaux et pour les mères, organismes de sélection, mais aussi France Limousin Sélection ou les centres d’inséminations sont appelés à participer. Dans ce lieu de concertation, elles pourront contribuer au développement de la production et de sa mise en marché. Elles assureront aussi la défense des intérêts de tous les partenaires associés, concernés par cette production. Le nouveau CIVO portera également la voix du Veau Élevé Sous la Mère dans les instances professionnelles nationales (Interbev, FNB, Fil Rouge, etc.). Un animateur est en cours de recrutement. Il remplacera Francis Rousseau, qui après 25 ans passés au service du Veau sous la Mère, a fait valoir ses droits à la retraite en juin dernier.
Jean-Pierre Soularue, vous êtes le président de cette nouvelle interprofession, quels sont vos objectifs à moyen terme ?
En recréant une nouvelle interprofession, l’idée était vraiment de remettre tous les membres de la filière autour de la table. Nous voulions réunir tous les acteurs, de l’amont à l’aval, depuis les organismes de sélection jusqu’à l’abattage, pour trouver ensemble des réponses à nos différentes problématiques. Ces dernières années, on a observé une tendance à vieillir les veaux. Nous devons travailler sur la sélection pour revenir à des veaux plus précoces, quelles que soient les races. D’autre part, la production de veaux sous la mère est aujourd’hui une production rémunératrice. On l’a vu au travers des différentes crises, c’est elle qui s’en sort le mieux. Elle a beaucoup évolué ces dernières années, il faut le montrer et il faut continuer à travailler à sa modernisation. Nous sommes aussi conscients que la pyramide des âges des producteurs est vieillissante. Il nous faut susciter des vocations, chez les jeunes notamment. Pour ça, nous devons aussi travailler sur les conditions de production et se doter d’un service de remplacement performant qui permettra aux éleveurs de se dégager du temps.
Quels sont les premiers chantiers sur lesquels le CIVO s’est engagé ?
Avant toute chose, nous cherchons à recruter un animateur, animateur que nous n’avons pas encore trouvé. Nous aimerions une personne de niveau ingénieur qui soit à même d’animer le réseau, d’intervenir dans les différentes instances auxquelles nous participons, de bâtir des dossiers et de rechercher des financements. En attendant, nous nous remontons tous les manches pour mener les actions que nous avons programmé.
* Comité interprofessionnel Veau sous la mère