Un mois de juin, comme toujours, décisif
Malgré les précipitations importantes de cet hiver, la campagne sur les cultures d'hiver se termine plutôt sereinement.
Même s'il existe toujours des disparités d'une parcelle à l'autre, la situation agronomique en cette sortie d'hiver est globalement satisfaisante.
Colza et céréales d'hiver
L'hiver 2017-2018 s'est fait remarquer par sa pluviométrie exceptionnelle, surtout en Sologne bourbonnaise, mais qui n'a, dans l'ensemble, pas trop laissé de traces. « Les sols se sont plutôt bien refaits, à l'exception de certaines parcelles qui auront plus de mal », note Mickael Bimbard, technicien à la Chambre d'agriculture. De même, sur certaines parcelles, des problèmes d'implantation et d'enracinement peuvent être constatés. Du coté des surfaces, les céréales semblent gagner du terrain au profit des prairies et les surfaces de colza sont égales à celles de l'année dernière.
Risque de fusariose
En matière sanitaire, « le risque fusariose est élevé et nous avons incité les céréaliers à protéger les blés pour les variétés sensibles, et sur les précédents maïs et sorgho », évoque Luc Fournier. Une information relayée via le BSV (Bulletin de santé végétal) et le bulletin A Vos Cultures. Sur le colza, l'altise et le charançon sont, cette année encore, très présent. « Ce sont des insectes qui résistent aux produits phytosanitaires et aux insecticides, résume Mickael Bimbard. Nous observons de gros dégâts d'altises et charançons du bourgeon terminal sur la partie sud du département, en général sur des semis plus tardifs qu'au nord, et avec des colzas peu développés en entrée d'hiver. Un constat qui fait dire au technicien qu’il est nécessaire « de trouver d’autres alternatives que la seule voie chimique ».
La crainte du coup de chaud
Sans tirer des plans sur la comète, cette année semble bien engagée même si le mois de juin sera, comme toujours décisif. Avec comme crainte principale, celle d'un gros coup de chaleur avant le 25 juin qui viendrait plomber une récolte qui s'annonce dans la moyenne.
Et les maïs ?
Les semis ont eu lieu, pour la plupart, courant avril dans de bonnes conditions d'implantation. « L'implantation a réussi à se faire dans de bonnes conditions, mais nous avons une petite crainte quant à la terre en dessous qui est sans doute très grasse et qui pourrait pénaliser l'enracinement ». Pour le reste, la levée a été rapide, les densités sont dans l'ensemble correctes et les dégâts de ravageurs sont limités.