Un dialogue constructif avec Brune Poirson
À l’occasion de la visite en Creuse de la Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, les responsables de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture ont profité de cette rencontre pour l’interpeller, avec le député Jean-Baptiste Moreau, et de la Préfète Magali Debatte afin d’aborder de nombreux sujets d’actualités agricoles.
Au de la de la visite officielle portant sur la loi anti-gaspillage dans une économie circulaire, les sujets de préoccupations des agriculteurs ne manquent pas, comme l’ont rappelés les responsables agricoles creusois et à commencer par les accords de libre-échange avec le Mercosur et le CETA. « Nous produisons en France des produits nobles et sains, n’importons pas des produits de mauvaise qualité et incontrôlables » a insisté Thierry Jamot. Consciente des incohérences de ces accords, Brune Poirson a certifiée que la France n’était pas du tout prête à les signer dans ces conditions.
Une sécheresse qui dure
Malgré une situation qui devient de plus en plus dramatique sur notre département, des solutions s’imposent comme le souligne Michael Magnier le président des JA, « Cela fait plus de 10 ans que l’on alerte les autorités sur les problématiques d’eau et c’est seulement aujourd’hui que l’on nous écoute, on ne demande pas de financement, mais simplement des allégements de réglementation pour nous permettre d’effectuer des retenues ».
Les agriculteurs sont les premiers confrontés aux problèmes climatiques et l’écologie est l’un des sujets de préoccupation majeure pour notre agriculture, mais la réglementation doit être changée et simplifiée pour permettre aux éleveurs de réaliser plus facilement des points d’eau accessible pour l’abreuvement de leurs animaux « la réglementation est trop contraignante, trop éloignée de la réalité du terrain pour permettre la création de retenues collinaires, les dossiers à monter pour effectuer des études sont trop onéreux, même si la chambre d’agriculture est là pour aider, il est impossible de payer ces études » rappelle Pascal Lerousseau.
Avec ces changements climatiques et ce phénomène de sécheresse qui devient de plus en plus récurrent, la question se pose sur les solutions à mettre en œuvre sur le département. Il y a quelque mois, un Plan Particulier pour la Creuse a été mis en place, alors ne faudrait-il porter une attention plus sérieuse sur une adaptation notre modèle de production avec à la clef des expérimentations sur les modes de stockage de l’eau. « L’eau tombe… mais pas au bon moment ! Donc la solution pour se servir de cette eau c’est de pouvoir la stocker en créant des bassins de rétention. Obtenir des fonds pour nous aider, c’est très bien, mais ça ne règle pas le fond du problème », ont précisé les responsables agricoles.