Un début de mixité, mais une parité non-atteinte
L’agriculture se féminise. On le constate dans les exploitations agricoles, sur les marchés de producteurs, dans les réunions ou salons professionnels et les chiffres le confirment.
Selon les statistiques de la Mutualité sociale agricole (MSA), une exploitation sur quatre est dirigée par une femme. Parmi elles, on recense 110 300 cheffes d’exploitation ou d’entreprise agricole et 23 500 collaboratrices d’exploitation, soit un total de près de 134 000 femmes. Si elles sont bien présentes dans les exploitations agricoles, les agricultrices sont encore peu nombreuses à accéder aux responsabilités dans les organisations professionnelles agricoles et encore moins à s’engager dans les instances gouvernantes de la profession.
L’obligation juridique
de mixité
Pour aller vers plus de mixité dans les chambres d’agriculture, les règles électorales ont été modifiées par un décret du 29 juin 2012 qui a fixé l’obligation pour chaque liste de comporter un tiers de femmes. Sur un total de 4 051 élus, les femmes sont désormais 1 100 à siéger, soit 27,15 %. Si la mixité s’est améliorée au sein des chambres d’agriculture par l’obligation juridique, en regardant de plus près la composition de l’Assemblée permanente de l’APCA suite aux dernières élections de 2019, on ne compte que deux femmes au conseil d’administration et une seule au bureau. Au sein des syndicats majoritaires FNSEA et JA, la présence de femmes à des postes de responsabilité régionaux et nationaux est encore timide.