Un contrat pour la filière bois, secteur d’avenir
Troisième pays forestier d’Europe, la France importe pourtant de façon massive des produits finis à base de bois, sans bénéficier de la valeur ajoutée de la transformation. Pour développer ce secteur stratégique, un contrat de filière a été mis en place par le gouvernement.
Avec 16 millions d’hectares en métropole et 18 millions outre-mer, le potentiel forestier français est élevé, mais mal exploité en raison d’une faible structuration de la filière. Entre 2001 et 2008, la valeur ajoutée du secteur forestier et de la transformation du bois est ainsi passée de 20,4 milliards d’euros à 15,2 milliards d’euros. Le nombre d’emplois a également chuté de 343 400 équivalents temps plein à 254 000 (statistiques Agreste, 2013). Pourtant, la demande en bois est en pleine croissance. « L’enjeu de la filière, c’est de rétablir un système permettant de réaliser la transformation du bois sur le territoire national », a expliqué Ségolène Royal, ministre de l’Écologie lors du lancement du contrat de filière qu’elle a signé en fin d’année avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron et le président de l’association des régions de France, Alain Rousset. Aujourd’hui, la France exporte son bois et importe massivement du bois transformé, portant le déficit commercial des échanges extérieurs à plus de 5 milliards d’euros. Face à ce constat, le gouvernement a initié un plan national d’action pour l’avenir des industries de la filière bois et un plan de la nouvelle France industrielle intitulé industries du bois. Un comité stratégique de filière bois (CSF bois) a également été mis en place en mars, rassemblant les professionnels de la forêt (publique et privée), les transformateurs et les ministres de l’Agriculture, de l’Écologie et de l’Économie. Le contrat de filière est issu de ses réflexions.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 8 janvier 2015.
La forêt en chiffres
Le taux de boissement du territoire français correspond à environ 15 millions d’hectares. Depuis 1830, la superficie boisée a progressé de plus de six millions d’hectares. Dans cette superficie boisée, sont pris en compte les forêts représentant 28 % mais aussi les espaces boisés non forestiers comme les haies, les bosquets ou les talus. Certains départements sont très boisés : ceux de Franche-Comté ou de la région Centre par exemple. De façon générale, ce sont les arbres feuillus qui sont le plus présents en France.