FRSEA Limousin
Un Conseil d’Administration entre bilan et perspectives !
Le 06 janvier dernier la FRSEA a procédé a son premier Conseil d’Administration 2009 auquel était invité Patrick Benezit, coordonnateur du Berceau des Races à Viande du Grand Massif Central.


Ce fut l’occasion pour les membres de la FRSEA de débattre de l’avenir de l’élevage dans nos zones à faible densité et de faire le point sur les actions menées et les résultats obtenus. Pour le Président Jean-Philippe Viollet, la situation de l’élevage est telle, qu’elle ne supportera pas une année de plus les conditions économiques auxquelles le secteur est confronté actuellement. Pour tenter de trouver des réponses à cette situation catastrophique, les syndicalistes n’ont pas attendu les « y a qu’a, faut qu’on » pour agir.
Rétrospective
Ainsi, en Septembre 2008, ce ne sont pas moins de 20 000 éleveurs qui ont répondu à l’appel de leur syndicat JA et FDSEA pour se retrouver à Clermont Ferrand afin de clamer leur désarroi aux politiques ; en septembre 2008 également, lors de la Conférence Européenne sur les Ovins, l’occasion n’a pas été manquée non plus pour les professionnels de solliciter un entretien avec Michel Barnier. Par ailleurs, des rencontres ou actions plus « musclées » ont été initiées avec les GMS afin de les inciter à revoir leurs copies en termes de pratiques commerciales et une pétition a circulée contre la loi LME (Loi de Modernisation Economique), les abatteurs ont aussi été conviés par les militants afin de faire le point sur leurs difficultés; les OP ont à leur tour été invitées pour réfléchir à une nouvelle « organisation économique, en agriculture » ; le Crédit Agricole a été sollicité pour des aides de trésorerie et des facilités bancaires, des aides sociales ont également été demandées auprès de la MSA pour contribuer à accompagner les agriculteurs à passer cette crise ; les collectivités territoriales Conseil Régional, Conseil Généraux ont eux aussi été interpellés sur la nécessité de sauver l’élevage dans nos zones ; de nombreux courriers ont été adressés aux parlementaires, au Ministère de l’agriculture, le Président de la République lui-même a été invité à venir se rendre compte de la situation de l’élevage en Limousin, courrier auquel il a répondu en proposant une rencontre à l’Elysée début 2009 avec son Conseiller à l’Agriculture, Christophe Malvezin. Il est vrai qu’au regard du marasme économique dans lequel se trouve les éleveurs, toutes les mesures qui ont pu être mises en place ne sont qu’un sparadrap sur une plaie béante. Le plan Barnier obtenu a l’issue de la conférence sur le revenu demandée par la FNSEA en est une illustration criante….
De l’espoir
Cependant, même si la situation est grave, les professionnels sont convaincus que tout n’est pas perdu. Pour Patrick Benezit qui siège par ailleurs à la FNB (Fédération Nationale Bovine), les derniers accords de l’Europe ont entérinés la possibilité pour les Etats membres d’actionner un certains nombres d’outils en faveur du rééquilibrage des revenus entre productions. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle aide économique herbagère pourrait être mise en œuvre au bénéfice des éleveurs de nos zones dites « défavorisées ». Rien n’arrive par hasard, cette aide aux productions dites « à l’herbe » n’est pas sortie d’un bureau Bruxellois par enchantement ! C’est le fruit d’un long travail de lobbying mené par les syndicalistes du Massif Central depuis 2007 ! En effet, il ne faut pas oublier que cette proposition a été faite dans le cadre des réflexions inscrites dans « le Livre Blanc » du Massif Central qui a été présenté à tous les échelons politiques et professionnels locaux, régionaux, nationaux, et surtout Bruxellois ! La balle est maintenant dans le camp du ministère de l’agriculture qui devrait annoncer ses propositions au gouvernement dés la fin janvier.