Un confort de travail amélioré
Une installation, un nouveau bâtiment : Florent Vigne a décidé de se lancer rapidement dans ce projet d’envergure pour travailler dans de meilleures conditions.
Une installation, un nouveau bâtiment : Florent Vigne a décidé de se lancer rapidement dans ce projet d’envergure pour travailler dans de meilleures conditions.
Cette stabulation, Florent Vigne, l’a voulue dès son installation en 2023. « Traire au transfert, c’est dépassé, et en nombre de places, on était un peu juste », résume le jeune agriculteur qui a tout juste pris possession de son nouvel environnement de travail début novembre. Un nouveau bâtiment qui contient une salle de traite en 2×8, en simple équipement, et quelques places de plus pour ses laitières puisque 51 animaux peuvent y être accueillis sans problème. Pour le moment, Florent Vigne possède 45 Prim’Holstein, et quelques Aubrac en plus, pour « valoriser les terres qui ne sont pas bonnes pour les laitières ».
Un projet qui s’appuie sur l’existant
Plutôt que de repartir de zéro, et de faire un bâtiment indépendant, le jeune agriculteur s’est accolé à l’existant : « cela a baissé un peu les coûts des travaux, et puis c’est pratique, cela me permet de voir tous les animaux en une seule fois ». L’ancien bâtiment n’ayant que 25 ans, et étant toujours fonctionnel, il abrite les génisses et les Aubrac. Si cette partie ancienne est une étable entravée, la partie nouvelle est une stabulation. « Mais pas sur paille, parce que je n’ai pas la production ».
Florent Vigne a préféré du caillebotis, avec logettes et matelas pour le confort de ces dames. « Il y a trois rangées de logettes, et chaque logette fait 1,20 mètre de large ». Autre innovation incluse dans le projet, la barre latérale que l’on trouve souvent à l’avant des logettes, pour que les animaux gardent la tête baissée, n’a pas été retenue par l’éleveur. Il préfère que ses vaches soient libres de leurs mouvements. Coût du projet ? 400 000 euros hors taxes. Les aides de la Région ? Oui, Florent Vigne les a demandés il y a un an… L’accord de principe lui a été envoyé en novembre 2024.
Dès la conception, Florent Vigne s’est appuyé sur les services de la chambre d’agriculture de Lozère pour être bien accompagné. Dans le bâtiment à la charpente en bois lamellé-collé, l’ambiance est paisible, les vaches se prélassent sur leurs matelas ou se délassent en marchant. L’éclairage est assuré par un dôme éclairant au sommet de la toiture, une volonté de Florent Vigne, et des fenêtres hautes. Tandis que la ventilation est assurée par des bandeaux perforés, placés près du toit. « On est encore tous en train de s’adapter à nos nouvelles conditions de travail », sourit Florent Vigne, plutôt heureux d’être là. Autre amélioration par rapport à l’existant, la porte automatisée qui permet à sa mélangeuse de passer sans avoir à faire trop de manœuvres.
Si les premiers plans ont été établis en 2023, les animaux, eux, ont inauguré le bâtiment en octobre. Et la première traite a eu lieu le 14 novembre 2024. « Je suis plutôt content du déroulé, les travaux ont commencé le 11 juin, et ça a été rapide ». Les entrepreneurs locaux retenus par le jeune agriculteur ayant tous joué le jeu dans les délais impartis.
Une reprise dans la continuité
Après de très classiques études en filière agricole au Legtpa de Saint-Chély-d’Apcher, avec un bac STAV et un BTS Acse, Florent Vigne travaille neuf ans à la chambre d’agriculture de Lozère, comme peseur laitier. Même s’il a toujours eu dans l’idée de reprendre la ferme familiale. « Prendre un peu d’âge avant de se lancer, ça aide à mieux réfléchir les projets », sourit le jeune éleveur, qui a d’abord été salarié de la ferme avant de reprendre le tout en entreprise individuelle en avril 2023, à la retraite de son papa, Pascal, qui « vient toujours donner un coup de main », s’amuse Florent Vigne. Ses deux parents le soutiennent quotidiennement dans le travail de la ferme.
Si dans ses projets futurs, il aimerait intégrer un robot racleur, du photovoltaïque ou faire une stabulation paillée pour accueillir plus d’allaitantes – à condition qu’il trouve plus de terrain que la soixantaine d’hectares qu’il a aujourd’hui – Florent Vigne se plaît dans son nouveau métier. « Faire du lait, sur la ferme on l’a toujours fait, et c’est commode par rapport à nos installations », souligne-t-il. D’autant plus que la ferme a changé de laiterie il y a trois ans, pour intégrer l’entreprise Chapert, « ce qui permet de valoriser le lait localement », et correspond aux valeurs portées par le jeune agriculteur. Même si cela demande une certaine technicité, étant donné que la laiterie travaille en lait cru. « J’ai hérité d’une ferme avec un bon rythme de croisière », note l’éleveur, permettant à Florent Vigne d’améliorer l’existant pour toujours plus de confort de travail.
La chambre d’agriculture accompagne les projets dès la réflexion
La chambre d’agriculture de la Lozère accompagne les porteurs de projet bâtiment de l’esquisse au dossier du permis de construire avec la Sica HR du Cantal. C’est une aide à la décision avec une expertise sur la conception, l’aménagement intérieur, la fonctionnalité, le bien-être de l’animal mais aussi celui de l’éleveur. Les projets de réaménagement de bâtiments existants comme celui de Florent Vigne, ne sont pas les plus faciles à concevoir et cette expertise permet de sécuriser le porteur du projet. Pour en savoir plus, contactez la chambre d’agriculture au 04 66 65 62 00.