Un concours de jeunes meneurs à Terre nouvelle
Un ring au milieu de la cour du lycée Terre nouvelle. C’est l’exploit qu’ont réussi quatre élèves du lycée en seconde année de BTS production animale, dans le cadre de leur Pic.
Un ring au milieu de la cour du lycée Terre nouvelle. C’est l’exploit qu’ont réussi quatre élèves du lycée en seconde année de BTS production animale, dans le cadre de leur Pic.
Clémence Laporte, Dorian Falgon, Laëtitia Douls et Clément Savoie sont passionnés de concours. Et dans le cadre de leur Pic (ndlr projet d’initiative et de communication mené par des groupes d’élèves, pour mettre en œuvre, en situation réelle, des techniques de communication (au sens large) dans une démarche de projet), ils voulaient travailler sur ce sujet. Forcément. Après un premier projet qui est tombé à l’eau, leur participation au TIEA n’ayant pas été validée au dernier moment, le quatuor a donc dû trouver un plan de secours, mais « un plan qu’il nous faisait plaisir d’organiser ». Après quelques réflexions, l’idée était trouvée : créer leur propre concours au sein du lycée Terre nouvelle, avec préparation des animaux le matin, et défilé sur le ring l’après-midi. Le tout avec les élèves du lycée : « 42 élèves, de toutes classes, ont été sélectionnés par les professeurs pour participer », notent Clémence Laporte, Dorian Falgon, Laëtitia Douls et Clément Savoie, très fiers d’avoir réussi à monter cette aventure. Et au vu de l’enthousiasme des uns et des autres, le bilan est positif. « On a même eu plus de demandes de participation que de places », soulignent les quatre BTS. Et pour s’assurer que les élèves apprennent quelque chose durant cette journée, ils se sont adjoint les services de Pierre Jaffard, qui a servi de jury lors du passage sur le ring, mais a aussi, le matin, appris aux élèves comment préparer les bêtes (clippage et tonte, notamment). « Voir ce ring dans la cour, c’est une vraie fierté », sourit le club des quatre, qui se destinent tous à devenir agriculteurs, pour « le contact avec les animaux, la diversité et la liberté apportées par ce métier ». Si la crise agricole actuelle les inquiète pour leur avenir, elle ne les empêche pas de vouloir réaliser leurs rêves. Et surtout, de participer longtemps à des concours.
Un concours qui a tout d’un grand
Et pour plonger au maximum les élèves participant dans l’ambiance d’un vrai concours, Clémence Laporte, Dorian Falgon, Laëtitia Douls et Clément Savoie ont préparé des passages de sections, avant la finale qui a réuni les meilleurs meneurs de chaque section. Et pour accompagner les élèves sur le ring, une dizaine de génisses, des montbéliardes et des brunes, prêtées par le Gaec de Fabrège. « On les remercie, car ils ont accepté de jouer le jeu ». Génisses que le quatuor a prises en main il y a un bon mois pour les préparer à ce grand jour, et surtout, à ne pas être trop nerveuses alors qu’elles étaient manipulées par différents élèves. « On espère que les élèves apprennent à être autonomes, et acquièrent de la technique, sur une journée comme celle-ci », notent les quatre BTS. Sans oublier d’améliorer leur approche des animaux, « qu’ils soient calmes et aient une attitude correcte ».
Quant à Pierre Jaffard, lui-même ancien élève de l’établissement et qui a eu la chance de participer au défilé du centenaire de la race Prim’Hosltein, qui s’est tenue en novembre 2023 au Puy-du-Fou, il est aussi un passionné de concours. Il a par ailleurs fait l’école française des jeunes éleveurs, organisée par Prim’Holstein France, et qui permet à de jeunes éleveurs d’apprendre tout ce qu’il faut savoir pour bien présenter en concours : clippage, présentation, pointage, etc.
« J’espère leur transmettre ma passion pour ces événements, pour le travail bien fait, et l’élevage en général », sourit ce dernier, attentif aux tours de piste des élèves qui conduisent les génisses sur le ring. D’après Pierre Jaffard, les qualités principales d’un bon meneur sont « la patience et le calme. Si la personne est calme, la bête sera calme et tout se passera bien ». Quant aux élèves qu’il a accompagnés durant cette journée, « il y a de tout, ceux qui ont envie d’apprendre, qui ont envie de tester les concours ». Lui-même salarié agricole en Lozère, il se dit « très heureux de pouvoir donner du temps pour aider d’autres élèves à réaliser leurs projets. Et ça fait plaisir de transmettre nos savoir-faire à des jeunes ».