Aller au contenu principal

Un concours de chevaux lourds de haute volée à Allanche

Allanche a accueilli samedi 14 octobre le 11e concours départemental de chevaux de trait. 230 animaux sélectionnés sur les concours locaux y ont participé.

Du suspense et de la qualité : le concours départemental de chevaux lourds a tenu ses promesses samedi à Allanche.
Du suspense et de la qualité : le concours départemental de chevaux lourds a tenu ses promesses samedi à Allanche.
© L'Union du Cantal
Pas moins de 230 chevaux, amenés par 145 éleveurs, ont participé, samedi 14 octobre, au concours départemental des chevaux de trait. Cette manifestation était déjà passée par le Cézallier. 84 animaux y avaient en effet participé le 27 octobre 1982, cinq ans après la première édition qui avait eu lieu à Polminhac. À l’époque, l’âge constituait la seule catégorie de jugement. Depuis, tout est devenu plus complexe. Les traits (sans origine reconnue) tendent à disparaître sous le poids des quatre races présentes sur le Cantal. Outre les bretonnes, qui s’imposent largement avec pas moins de 102 animaux sélectionnés pour ce concours, 28 ardennaises, 25 percheronnes, 58 comtoises et 5 juments suitées de trait ont défilé le matin face à des jurys qui ont eu fort à faire. En plus des spécificités propres à chaque race, la notion de généalogie était également au programme de ce rendez-vous avec un prix de famille qui ne cesse de s’étoffer. Il y a deux ans, à Laroquebrou, neuf élevages avaient participé à cette épreuve. Avec des bandes de six à vingt-deux chevaux, ils étaient quinze élevages à concourir pour le prix de famille de cette édition 2006, dont huit nouveaux.
Un prix de famille qui s’étoffe
En plus de l’homogénéité des animaux, ce prix récompense leur qualité mais aussi leur présentation et leur prolificité. Durant l’après-midi, après une démonstration proposée par les élevages Clavel, Cornet et Sourzat membres de l’Association des éleveurs percherons du Cantal, ce spectacle a tenu toutes ses promesses. “La tâche du jury est quasiment impossible”, a déclaré Jean-Claude Vergely alors que les animaux défilaient depuis plus d’une heure. Le milieu du classement aurait, en effet, posé quelques difficultés. Dans d’autres cas, la décision a été prise à l’unanimité. Ce fut le cas du premier prix qui a couronné, une fois de plus, l’élevage de Gérard Duval d’Apchon qui présentait 22 ardennaises emmenées par Ursuline, la doyenne de cette lignée née le 14 avril 1986. Cette journée organisée par le Syndicat a vu la présence d’éleveurs du Tarn, du Tarn-et-Garonne, du Puy-de-Dôme, de l’Allier, de l’Aveyron, de Saône-et-Loire, de Charente-Maritime mais aussi de Suisse. “C’est du spectacle mais c’est aussi des retombées commerciales, pas immédiates mais dans les semaines à venir, sur les foires…”, assure Martine Pic, secrétaire du Syndicat des éleveurs de chevaux de races lourdes qui a organisé cette manifestation avec le concours des Haras nationaux et de l’association des éleveurs d’Allanche.

“Une évolution extraordinaire”
Au terme de cette manifestation, Roger Condamine, président du Syndicat des éleveurs de chevaux de races lourdes du Cantal, constatait la progression constante de ce concours départemental. “Nous n’avons rien a envier aux éleveurs des berceaux de race”, a-t-il affirmé au micro. “Que dire après une telle manifestation ?”, a demandé Michel Doucet, délégué régional Auvergne-Limousin pour les Haras nationaux, avant de féliciter les éleveurs pour la qualité des animaux qu’ils ont exposés. “C’est la troisième ou quatrième fois que je viens sur ce départemental. C’est à chaque fois de mieux à mieux”, a remarqué Bernard Figeac, chargé de projet sur le Limousin pour les Haras nationaux. “Je constate une évolution extraordinaire”, soulignait Jean-Claude Vergely en assurant qu’aujourd’hui, aucun département en France n’est capable de présenter une telle quantité d’animaux, une telle qualité et autant de diversité de races. Evoquant le nombre de jeunes qui se sont activés autour des chevaux, il invite ceux qui pensent que le cheval de trait est un élevage de “vieux” à revoir leur position. Quatre villes ont, d’ores et déjà, fait acte de candidature pour la 12e édition qui se tiendra dans deux ans.


Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

le journal "L'UNION du Cantal"
"journal L'Union du Cantal"
journal L'Union du Cantal
lunion.cantal@wanadoo.fr


LEGENDE photo :

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière