Aller au contenu principal

Un auvergnat maître de cérémonie de la crème de l’élevage français

L’an dernier, Jacques Chazalet ne quittait pas d’une semelle Bernard Martin dans les dédalles du salon de l’agriculture. Cette année, l’éleveur de Celles-sur-Durolle est à la manœuvre pour orchestrer le pôle élevage en sa qualité de président du Comité élevage du SIA.

Jacques Chazalet : «Tous les jours, trois fois par jour, le citoyen a besoin d’un agriculteur. Un message essentiel que nous martèlerons à l’occasion du salon de l’agriculture»
Jacques Chazalet : «Tous les jours, trois fois par jour, le citoyen a besoin d’un agriculteur. Un message essentiel que nous martèlerons à l’occasion du salon de l’agriculture»
© Sophie Chatenet

Le salon international de l’agriculture ouvrira ses portes le 25 février Porte de Versailles à Paris. Vous avez succédé à l’ancien président de la Fédération nationale ovine, à la tête du Comité élevage du salon. Quelles sont vos missions ?

Le CENECA (Centre national des expositions et des concours agricoles), propriétaire du salon, a créé un comité élevage qui permet de faire le lien entre lui-même (c’est-à-dire les professions agricoles) et Comexposium, mandaté pour organiser le salon international de l’agriculture pour toutes les thématiques «filières animales». Concrètement, mon intervention consiste à organiser les relations avec la fédération Races de France ou avec les exposants des pavillons animaux, et également à travailler avec l’organisateur sur toute question qui s’y rapporte. Par exemple, je peux être amené à conseiller l’organisateur pour la rédaction d’un cahier des charges, participer à une réflexion avec le concours général agricole animaux ou encore mettre à profit les contacts que je n’ai noué depuis des années dans le secteur. Je suis également régulièrement sollicité pour aider les responsables des pavillons animaux du salon, pour accompagner des visites officielles ou commerciales.

 

Passage obligé du SIA, le Hall 1 bat au rythme des races et des terroirs qu’elles subliment. Comment s’opère l’équilibre ?

Il n’y a pas de recette mais c’est avant tout une question d’habitude et de volonté partagée de promouvoir toutes les richesses des territoires. Nous observons que les organismes de sélection, dont les missions tournent autour de la sauvegarde et de la promotion d’une race sont de plus en plus soutenus par les collectivités. Régions, départements, collectivités de communes sont derrière leur race. C’est d’autant plus vrai pour la race à l’honneur, qui fédère chaque année autour d’elle de nombreux acteurs institutionnels locaux. Nous recommandons d’ailleurs à la race vedette d’avoir un discours large et à coopter tous les contacts qu’elle peut rassembler de sorte que sa présence au salon permette de frapper un grand coup en matière de communication.

 

Justement comment se fait le choix de la race mise à l’honneur chaque année ?

Il résulte de candidatures. Chaque race bovine peut postuler pour devenir l’égérie du salon. Jadis, nous devions chercher, motiver et même convaincre les postulants, désormais, les candidats se bousculent au portillon. Nous trions alors les dossiers. Le comité élevage du salon opte pour l’une ou l’autre des races en tenant compte de plusieurs critères : alternance entre races laitières et races à viande, équilibre entre races à petits et grands effectifs, équilibre entre les territoires… Une fois la race déterminée, c’est le président de l’organisme de sélection qui choisit la vache qui deviendra l’égérie, ainsi que son propriétaire qui devra consacrer une ou deux journées par semaine avant et pendant le salon à cette mission prestigieuse. L’éleveur choisi doit donc être disponible avant le salon, présent pendant les neufs jours de sa durée, et être disponible pour les médias, les visites officielles. En cette année électorale, il y a fort à parier que tous les candidats voudront rencontrer Cédric Briand, et sa belle Fine, la plus célèbre des Bretonne-Pie-Noir.

Les plus lus

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

Dorine Pouderoux
Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"

La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Groupe de jeunes gens en visite à Rungis, revêtus de blouse de protection
Devenir agriculteur : bien plus qu’une question de production...

Dix futurs installés ont suivi la formation Devenir chef d'exploitation agricole des Jeunes agriculteurs du Cantal : dix jours…

Tournée d'IA le dimanche : un accord trouvé entre la direction d'Altitude et les inséminateurs

Les tournées d'insémination pourraient reprendre le dimanche à compter du 24 novembre prochain, annonce la direction du groupe…

Revalorisation des pensions, retraite minimum à 85% du SMIC, équité des droits...Les retraités agricoles ne baissent pas les armes

Depuis l'annonce du gel de six mois de la revalorisation des retraites, les responsables de la section régionale des anciens…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière