Un appel à projets en faveur de l’installation
L’installation est plus que jamais à l’ordre du jour à la Safer. Cette dernière propose aux collectivités locales un partenariat dans ce sens.
L’installation et la transmission des exploitations sont le cœur de métier des Safer. La Safer Languedoc-Roussillon, qui tenait son assemblée générale le 17 juin à Lattes, l’a rappelé à l’occasion de son rapport d’activités 2013.
Le quart des surfaces concernées par les transactions supervisées par la Safer en 2013 dans notre région est en effet en rapport avec l’installation : 1 953 ha, pour 166 bénéficiaires, dont la moitié pour des premières installations, le reste pour des réinstallations et agrandissements d’exploitation dans les quatre ans après l’installation.
Pour rappel, les autres points forts de la Safer sont le développement local (travail en lien avec les collectivités) et la compétitivité rurale (transactions sur les grands domaines).
Le rapport de la Cour des comptes, sur l’activité des Safer, publié en février, met l’accent sur l’installation. Ce rapport qui ne rentre pas dans le détail de l’activité de chaque Safer reproche aux Safer de ne pas installer suffisamment. « Nous l’avons vécu un peu comme une injustice », dit Roland Traver, responsable des relations extérieures de la Safer LR. « D’une part parce que la Safer n’est qu’un opérateur ; elle n’a pas le pouvoir politique ni les moyens financiers. Et dans un contexte de productions méditerranéennes économiquement fragilisées, nous avons beaucoup de difficultés pour trouver des solutions pour les gens qui veulent s’installer. D’autre part, parce que l’installation est notre activité la plus importante. »
Suite à lire dans le Réveil Lozère n°1265 du 26 juin 2014, en page 9.
Renforcement du rôle des Safer
Roland Traver souligne l’importance d’un passage de la Loi d’avenir concernant les Safer. Ce projet de loi, que l’Assemblée nationale doit examiner en seconde lecture début juillet, rappelle les missions des Safer : l’installation et l’agrandissement ; participer au développement local ; protéger l’environnement ; et, nouveauté, assurer la transparence du marché foncier, cela dans un contexte d’installation et de préservation des terres agricoles.
« L’affirmation de la nécessité de préserver les terres agricoles est une nouveauté importante », dit Roland Traver. Rien n’est dit, par contre, sur les moyens, qui restent ce qu’ils sont.
La loi d’avenir devrait aussi renforcer le droit de préemption des Safer en leur permettant d’avoir un droit de regard sur les transactions de parts de sociétés foncières agricoles et de préempter sur les ventes d’au moins 50 % des parts.