Un 50ème anniversaire à sensations fortes pour le Syvofa
À l’occasion du demi-siècle du Syvofa, la grande famille des Volailles Fermières d’Auvergne s’est réunie pour une assemblée générale exceptionnelle, au circuit Auverdrive à Issoire.
Il y a tout juste 50 ans, les aviculteurs auvergnats créent le Syndicat de défense des Volailles Fermières d’Auvergne (Syvofa), pour garantir la qualité des volailles de tradition, le savoir-faire de nos éleveurs et le respect d’un cahier des charges spécifique. Cet Organisme de Défense et de Gestion (ODG) regroupe tous les acteurs de la filière : éleveurs, accouveurs, abattoirs, organisme de sélection, et depuis 1989 fabricants d’aliments.
Tous se sont réunis le temps d’une journée au circuit Auverdrive à Issoire. Au programme : assemblée générale bien sûr, suivie d’un baptême sensation sur le circuit et de diverses animations avant le dîner.
« Tout ce qui ne tue pas rend plus fort »
Ambiance festive ce 27 septembre ! L’occasion d’abord de revenir sur le chemin parcouru par le Syvofa depuis 50 ans, du premier Label Rouge en plein air poulet blanc en 1980, à la création de la section bio en 2009.
Le syndicat regroupe plusieurs sections : le Label Rouge, l’indication géographique protégée (IGP) Auvergne et depuis 2011 une section AOP créée en réponse à la demande de reconnaissance du poulet du bourbonnais.Après un petit film humoristique rétrospectif, Bernard Leutrat, Président depuis 1989, a rendu son tablier. « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort et on est très forts, grâce à notre solidarité. Restez solidaires », a-t-il conclu, avant de transmettre le fameux tablier à Marc Saulnier, Directeur de l'abattoir Arrivé Auvergne. Et le nouveau président a de l’ambition : « je ferai tout pour nous faire progresser, tous ensemble ».
La communication, cette poule aux œufs d’or
Depuis 30 ans, le Syvofa mise sur une communication collective. Et cela passe d’abord par un bon logo : créé en 2003, le fameux coq au foulard rouge des Volailles Fermières d’Auvergne (VFA) a été simplifié à plusieurs reprises pour plus de lisibilité. Qui de mieux placé que les éleveurs pour assurer la promotion de leurs produits ? Après les joueurs de l’ASM sur les affiches, place aux portraits des éleveurs, tant en photo qu’en vidéo. Le Syvofa mise sur une traçabilité par
l’image inédite : grâce au QR code inséré sur l’emballage des poulets en magasin, il suffit de flasher le code pour rencontrer virtuellement l’aviculteur. Et la communication porte ses fruits ! 8 millions de mises en élevage ont été recensées en 2016, contre 5 millions en 1996. En 5 ans, ce sont 152 bâtiments qui ont vu le jour malgré les arrêts d’activité. Le bio augmente aussi de 3,73% en 2016 par rapport à 2013. Cette progression dynamique touche aussi la qualité : seules 26 réclamations ont été portées pour 8,7 millions de consommateurs touchés par les VFA.
« Une filière jeune, des éleveurs courageux »
« Vous avez fait le pari de la qualité et comme tous ceux qui l’ont fait en Auvergne Rhône-Alpes, vous l’avez bien fait. Je voulais féliciter les éleveurs qui sont courageux, c’est une filière jeune où il y a du renouvellement, qui témoigne d’une agriculture dynamique. Nous continuerons à accompagner la création de bâtiments d’élevage », a souligné Emmanuel Ferrand, Conseiller régional. La filière représente tout de même 400 producteurs en Label Rouge, 50 en bio et 8 en bourbonnais. Du côté des abattoirs, Arrivé Auvergne constate une hausse de l’activité de plus de 10%, avec l’abattage de plus de 6 millions de poulets. André Volailles a quant à lui fait le pari audacieux d’une production 100% kascher, dont le marché est à 80% parisien.