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UFC Que Choisir dénonce “ces très chères” banques

Les tarifs et la mobilité bancaires passés à la loupe d’UFC Que Choisir.

Y. Lamouroux et J. Monthoil (présidente et vice-président) de l’UFC Que Choisir Cantal ont présenté le “palmarès” 2010 des banques.
Y. Lamouroux et J. Monthoil (présidente et vice-président) de l’UFC Que Choisir Cantal ont présenté le “palmarès” 2010 des banques.
© P.O.

L'association de consommateurs avait déjà jeté le pavé dans la mare en 2004. Six ans après, UFC Que Choisir a décidé de remettre le couvert en réalisant via ses antennes locales et régionales une nouvelle enquête sur les tarifs et la mobilité bancaires avec des résultats toujours accablants pour les établissements. Et que résument à eux seuls quelques chiffres : il en coûte ainsi en moyenne entre 170 et 280 euros par an à tout détenteur auvergnat d'un compte pour couvrir les frais bancaires chiffrés par l'association sur les huit opérations ou abonnements les plus courants. Des frais bancaires en hausse en moyenne de 28 % entre 2004 et 2010 (certains services affichant des tarifs en hausse de 75,4 %), soit près de trois fois l'inflation sur cette même période.

Des "petits frais" qui font des grands profits

Ramenés à l'échelle hexagonale, UFC estime que ces frais divers et variés constituent aujourd'hui une manne annuelle globale de quelque 15 milliards d'euros pour les banques ayant une activité en France. Pas une paille pour l'association qui ne revendique pas la gratuité de ces services mais la limitation de leur coût pour le consommateur (avec la mise en place d'un observatoire des opérations bancaires) tout autant qu'une réelle transparence.
Une transparence qui s'est certes améliorée depuis 2004 avec la présence de brochures tarifaires en libre service dans 64 % des agences visitées (contre 27 % il y a six ans) mais qui laisse encore largement à désirer. Jacques Monthoil, vice-président de l'antenne cantalienne, qui a suivi la mise en œuvre de l'enquête dans le département (sur Aurillac et Arpajon), n'hésite d'ailleurs pas à parler de "brouillard informatif" qui sape toute tentative de comparaison. La preuve ? Des guides tarifaires d'une vingtaine de pages comportant plus de 300 tarifs en moyenne, des libellés abscons pour le commun des mortels... Si l'association a obtenu en septembre un décret de Bercy obligeant les banques à mentionner chaque mois sur le relevé bancaire de leurs clients les éventuels frais prélevés, l'UFC milite pour l'instauration d'une facture préalable avant prélèvement des frais, l'harmonisation des tarifs affichés dans les brochures et de leur dénomination. "Le banquier reste le seul commerçant en France à ne pas éditer de facture quand il prélève de l'argent à son client", souligne J. Monthiol. Autre manquement pointé du doigt par UFC : le déficit de prise en charge du transfert de compte en cas de mobilité bancaire. Un service "caché" d'aide à la mobilité bancaire que les conseillers enquêtés par des bénévoles "clients fictifs" se gardent bien de présenter spontanément à leurs clients en migration alors qu'il s'agit d'un engagement pris par les banques. Autant de pratiques et revendications dont ont été saisis les parlementaires et le ministère du Budget après que l'ensemble des antennes locales et régionales ont alerté l'opinion publique grâce à des conférences de presse à travers toute la France. Une enquête qui ne devrait guère réhabiliter l'image bien écornée depuis l'automne 2008 du monde bancaire.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

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