Aller au contenu principal

« Trouver l’équilibre en bio »

Installé à Allenc, Christophe Jaffuer élève des vaches laitières et allaitantes. En 2017, il décide de convertir l’exploitation en agriculture bio pour gagner en sérénité. Aujourd’hui il ne regrette pas son choix, et envisage l’avenir avec un peu moins d’allaitantes et plus de lait.

Installé à Allenc, Christophe Jaffuer élève des vaches laitières et allaitantes. En 2017, il décide de convertir l’exploitation en agriculture bio pour gagner en sérénité. Aujourd’hui il ne regrette pas son choix, et envisage l’avenir avec un peu moins d’allaitantes et plus de lait.
Installé à Allenc, Christophe Jaffuer élève des vaches laitières et allaitantes. En 2017, il décide de convertir l’exploitation en agriculture bio pour gagner en sérénité. Aujourd’hui il ne regrette pas son choix, et envisage l’avenir avec un peu moins d’allaitantes et plus de lait.
© Maxime Colomb

Christophe Jaffuer s’est installé le 1er août 2000 dans le cadre familial en production bovin lait et bovin viande. Il travaille alors à diminuer progressivement le recours aux intrants avec l’idée, à terme, de convertir son exploitation. « J’étais peu utilisateur d’engrais et je n’utilisais déjà pas de produits phyto. L’image du bio était pour moi positive et arrivait dans la continuité de mon travail. En plus, elle me paraissait primordiale pour un jour céder une exploitation viable et gérable aux futures générations », explique-t-il. Le déclic vient lorsque des perspectives de collecte s’ouvrent sur le secteur d’Allenc avec Sodiaal. Après une étude de conversion réalisée par la chambre d’agriculture, il enclenche la bascule en 2017, pour une première livraison de lait bio en mars 2019.

Des ajustements pour viser l’autonomie sur les cultures…
Au démarrage de la conversion, Christophe Jaffuer augmente les fréquences de rotation pour rajeunir les prairies et favoriser les légumineuses (luzerne, sainfoin). Il arrête les engrais minéraux tout en conservant le budget fertilisation en engrais organiques, l’idée étant de diminuer progressivement pour arrêter ces achats. Le travail sur la qualité des fourrages vise à optimiser le stade de récolte. Enfin, il change tranquillement de méthode : de l’ensilage, il passe à l’enrubannage, lui permettant de travailler à la parcelle. Cet automne, il met en culture 4 hectares de blé panifiable destiné à la vente (environ 480 € la tonne) pour compenser les achats de tourteaux. Aujourd’hui, l’exploitation reste autonome.

Quelques données sur l’exploitation

L’exploitation de Christophe Jaffuer se situe sur un plateau argilocalcaire à 1 100 m d’altitude favorable à l’implantation de légumineuses et de céréales. Sur sa SAU de 135,6 hectares, l’agriculteur a dédié 17,38 hectares à l’implantation de céréales ; 21,69 hectares de PT ; 33,21 hectares de PP et PTR, et enfin, 63,31 hectares de parcours. Il produit 5 000 litres de lait commercialisé par vache.
Parmi ses équipements et bâtiments, il a imaginé un bâtiment entravée pour les jeunes, et une stabulation libre semi-paillée pour son cheptel composé de 29 montbéliardes à la traite (augmentation de cinq laitières depuis la conversion) et de 22 Aubrac (huit allaitantes en moins depuis la conversion). À titre individuel, Christophe Jaffuer possède un tracteur de 110 chevaux pour les travaux quotidiens, du matériel de fenaison et une désileuse. Les autres équipements qu’il utilise sont en copropriété ou en Cuma. Sur ses parcelles, Christophe Jaffuer a instauré une rotation de base de cinq ans où s’alternent des prairies temporaires, deux ans de céréale, des semis de la prairie sous couvert d’avoine.
Pour les rations d’hiver, il distribue 10 kg de MS d’ensilage ou d’enrubannage (50 % de la ration), 2 kg de MS de foin de prairie, 3 kg de MS de regain de luzerne, 4 kg de céréales, 1 kg de tourteau. Et l’été, les vaches sont 100 % à l’herbe du 15 mai au 15 octobre avec la traite au champ et la distribution de 4 kg de céréales. Particularité l’été, Christophe Jaffuer pratique la traite au champ grâce à une cabane de traite. Depuis 2020, en hiver elle est rentrée dans le bâtiment
« La traite au champ me permet de faire du lait à moindre coût en valorisant l’herbe au maximum et en limitant les déplacements de mes animaux. À titre personnel, j’apprécie aussi de traire à l’extérieur », dit-il. Pour se libérer du temps et profiter de sa famille, Christophe Jaffuer fait également appel au Groupement d’employeurs 40 jours par an.

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière