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Transhumance ovine : rendez-vous en juin 2013

L’engouement autour de la Transhumance entre vallée du Lot et volcan cantalien ne se dément pas.

Derniers hectomètres pour les brebis qui ont parcouru en 2012 180 km depuis le Lot pour rallier Le Lioran.
Derniers hectomètres pour les brebis qui ont parcouru en 2012 180 km depuis le Lot pour rallier Le Lioran.
© P. OLIVIERI 

Ils n’étaient pas aussi nom­breux que les brebis emmenées par Frédéric Lestang, mais quand même : jeudi soir, la salle du Centre des Congrès à Aurillac était comble avec des délégations venues des quatre coins du Cantal mais aussi du Lot voisin. Des éleveurs, des élus, des bénévoles, des marcheurs qui, du 3 au 17juin dernier, se sont associés à la formidable aventure de la première transhumance entre vallée du Lot et volcan cantalien. À l’invitation de Philippe Fabre, conseiller général du canton d’Aurillac IV et de Jean-Louis Issaly, éleveur lotois, tous deux à l’initiative de ce “pari un peu fou” selon leurs propres termes, plusieurs centaines de personnes avaient donc transhumé à Aurillac pour découvrir en avant-première les images de cette première édition. À cette occasion, les organisateurs ont en effet confirmé qu’une nouvelle transhumance était d’ores et déjà programmée du 2 au 16juin 2013, toujours au départ d’Espédaillac dans le Lot selon un itinéraire ponctué par un certain nombre d’étapes communes au tracé de 2012. Figeac, la Châtaigneraie cantalienne, “j’espère Aurillac”, a glissé le conseiller général, la vallée de la Jordanne avant de retrouver l’estive du Lioran. Aux côtés du berger Frédéric Lestang et de Tag son fidèle compagnon à quatre pattes, Philippe Fabre et Jean-Louis Issaly sont revenus tour à tour sur le succès et l’origine de cette manifestation qui a remis au goût du jour une pratique vieille de deux siècles : “Déjà au XIXe siècle, des milliers de vaches quittaient Espédaillac pour rallier ensuite le plateau de l’Aubrac via le Carladès”, a ainsi rappelé l’élu de la vallée de la Jordanne. Les brebis caussenardes accompagnées de leurs consœurs chèvres des Pyrénées ont remplacé les bovins mais une partie des enjeux sont les mêmes en ce début du XXIesiècle, du moins le premier d’entre eux : l’enjeu agricole en mettant à disposition d’éleveurs cantaliens et lotois touchés, par des épisodes de sécheresse à répétition, une réserve fourragère de 150ha, celle du Lioran.

Les caussenardes ont bien profité de l’estive

 

Et pour le coup, le berger qui a fait durant trois mois “manger la montagne” par les brebis, a confirmé la qualité de l’herbe des pentes du Lioran : “Elles ont bien profité”, a jugé le jeune homme qui a expliqué qu’il avait appliqué les pratiques apprises dans les Alpes sur cette estive cantalienne et habitué les ovins à ce nouveau mode de vie sans parc. “Dans le Lot, il aurait fallu compter quatre à cinq fois la même surface pour les nourrir”, a-t-il complété, se félicitant par ailleurs des très belles rencontres qui ont ponctué le début de l’aventure, c’est à dire l’itinérance entre Lot et Cantal. Entretien des pistes de la station, des paysages du Massif cantalien, pour l’association porteuse de cette initiative, l’objectif dépassait la dimension agro-environnemental : “Nous avons voulu apporter une autre dimension à cette manifestation , en y adossant un volet animation du territoire”, a souligné Philippe Fabre, évoquant les échanges entre éleveurs, marcheurs la journée, avec la population locale au fil des soirées étapes, avec les scolaires à l’occasion de démarches pédagogiques qui sont venues se greffer tout au long du parcours... Des rencontres et des échanges qui ont tissé des liens et suscité l’enthousiasme autour de la transhumance comme en attestait jeudi soir le film réalisé en juin par Couleurs cantal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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