Tracteurs : Utiliser son tracteur de manière optimale en fonction des travaux à réaliser
La FDCUMA de Haute-Loire propose deux sessions de formation à l'éco-conduite par an. La prochaine session aura lieu les 18 et 19 mars prochains. Pensez à vous inscrire.
Que ce soit pour tracter des remorques, du matériel agricole ou bien pour travailler à la prise de force..., dans les exploitations agricoles, l'utilisation du tracteur est quotidienne. Mais êtes-vous bien certain que votre engin fonctionne correctement et de l'utiliser de manière optimale, en maîtrisant au mieux sa consommation de carburant ?
Pour vous aider à répondre à ces questions, la FDCUMA de Haute-Loire organise deux sessions de formation «Eco-conduite» par an. Cette formation se structure en deux parties : le diagnostic banc d'essai moteur (BEM) et une partie théorique en salle.
Les animateurs de la FDCUMA, Régis Brun et Jean-Jérôme Barbier nous expliquent le déroulé et l'intérêt de cette formation.
Le banc d'essai moteur
«L'appareil de contrôle est un frein électromagnétique branché à la prise de force. Le BEM permet de connaître avec précision le comportement de votre tracteur en fonction des travaux effectués sur l'exploitation» expliquent-ils.
Lors du passage du tracteur au BEM, trois principaux éléments sont mesurés : la consommation spécifique (exprimée en gramme/kwatt/heure), la puissance à la prise de force (exprimée en kwatt) et le couple exprimé en décanewton/mètre-daN.m). Ces mesures génèrent l'édition de courbes. «Ces dernières peuvent être comparées aux courbes fournies par les conctructeurs de tracteurs ; une comparaison qui permet de détecter d'éventuels problèmes de réglage moteur» souligne Jean-Jérôme Barbier.
La lecture et l'interprétation des courbes permet à l'agriculteur d'utiliser son tracteur de manière optimale. «En fonction des types de travaux que l'on effectue et de la puissance nécessaire, le BEM permet d'identifier des plages de travail optimal ; c'est à dire des plages où l'on dispose de la puissance nécessaire au travail que l'on envisage de faire tout en ayant une résistance à l'effort suffisante (réserve de couple) et une consommation spécifique correcte» explique Régis Brun.
Une fois son tracteur passé au banc d'essai, l'agriculteur repart avec ses courbes accompagnées d'un commentaire fourni par l'opérateur (après concertation avec l'agriculteur sur les types de travaux effectués par ce dernier).
Régis Brun rappelle un point important : «chaque tracteur possède sa propre consommation spécifique (voir l'exemple dans cette page)».
La seconde partie de la formation «Eco-conduite» se déroule en salle avec l'intervenant de la session Franck Loriot, directeur de Cuma dans l'Ain et opérateur du banc d'essai moteur Top Moteur Sud Est.
Fonctionnement d'un moteur
Son intervention vise en premier lieu à fournir quelques explications sur les courbes générées suite au passage au BEM. Il s'agit aussi d'expliquer comment
fonctionne un moteur, de présenter les différents types de transmissions, les normes anti-pollution et leur impact sur les courbes (vanne EGR, SCR-catalyseur+Adblue-, filtre à particules...). Les agriculteurs apprennent aussi à distinguer la qualité des carburants et des huiles et perfectionnent leur connaissance en matière de pneumatiques (qualité et pression). La façon d'atteler les outils au tracteur est également abordée.
La prochaine session de formation «Eco-conduite» se déroulera les 18 et 19 mars prochains. Elle est ouverte à tout propriétaire de tracteur cotisant au Vivéa (fonds d'assurance formation des actifs non-salariés agricoles). Inscrivez-vous auprès de la FDCUMA au 04 71 07 21 24.
Véronique Gruber