Aller au contenu principal

« Tous les acteurs de la filière vont être invités à s’exprimer »

Les premières auditions de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie de l’Assemblée nationale révèlent des problèmes structurels et économiques. Pierre Morel-À-l’Huissier, député de Lozère, membre de cette commission revient sur ces travaux.

© Émilie Wood

Le 27 avril, Antoine Comiti, président de L214, et Brigitte Gothière, porte-parole de l’association, ont été les premiers à être auditionnés par Olivier Farloni, président de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie de l’Assemblée nationale. « Peut-on tuer à la cadence d’un milliard d’animaux par an en respectant les règles ? À ce rythme, on est loin de cas de maltraitance individuels ou d’un employé déficient, c’est une question structurelle », a dénoncé Antoine Comiti. Suite à ces vidéos, une instruction pénale est en cours, « ce n’est pas notre travail de nous y substituer, détaille Pierre Morel-À-l’Huissier. Notre boulot, c’est d’analyser les conditions d’abattages, la façon dont est transporté l’animal, comment il est pris en charge à son arrivée à l’abattoir. C’est sur une traçabilité totale de l’acte de tuerie que nous travaillons. » Les directeurs des abattoirs dans lesquels ont été filmées les vidéos ont aussi été interrogés, « ils sont tous d’accord pour dire que ces vidéos sont extrêmement choquantes. À la question, savez-vous combien de temps d’activité représentent-elles, c’est déjà plus compliqué d’obtenir des réponses claires ».
L’abattage rituel
À l’abattoir de Mauléon-Licharre, certifié bio, Gérard Clemente, directeur de l’établissement, incrimine la configuration de son établissement où un mur avait été dressé pour empêcher les animaux d’assister à la mort de leurs congénères. Ce dispositif empêchait le responsable qualité d’assister directement depuis son poste de travail à la mise à mort des animaux. « C’est un constat d’échec, je n’aurais jamais pensé que dans mon établissement il pouvait se commettre de tels actes », reconnaît-il, en estimant que la vidéosurveillance constitue la « seule réponse » face à ces pratiques de maltraitance. Max Roustan, maire d’Alès, a soulevé le problème de l’abattage rituel, qui représente 50 % de l’activité de l’abattoir municipal. « Il y a une manière de fonctionner spéciale. Il appartient au législateur de décider si on peut abattre ou pas de cette manière ».

La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 19 mai 2016, numéro 1360.

Les plus lus

taillage de haie à l'épareuse
Taille des haies : dérogation possible jusqu'au 31 mars

Mise à jour 17/03/2025 : Une dérogation départementale a été accordée par la Préfète. Aucune démarche n'est nécessaire jusqu'…

Christine Valentin, présidente de la chambre d'agriculture
Lettre ouverte de Christine Valentin

La Canourgue, le dimanche 9 mars 2025.

Mesdames, Messieurs,
Dans un contexte inédit, c’est avec beaucoup de…

Des messieurs qui tiennent une affiche
Lafeuillade-en-Vézie : la fête du bœuf de Pâques s’enrichit du jeu du “juste poids”

Il y aura du nouveau pour cette 14e édition de la fête du bœuf de Pâques dimanche 30 mars à Lafeuillade-en-Vézie : les…

nombreuses personnes autour d'un robot de traite.
Robot et pâturage : mission possible !

Le robot de traite ne rime pas forcément avec stabulation intégrale. À Vic-sur-Cère, éleveurs et techniciens ont partagé…

« Nous réclamons une injection unique pour protéger nos cheptels contre toutes les maladies vectorielles »

Alors que le risque sanitaire demeure élevé, Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine fait le point sur la…

panneau photovoltaïque hangar exploitation
Le photovoltaïque agricole est-il toujours un bon investissement pour une exploitation ?

Vous avez un projet de photovoltaïque agricole en cours ? Les règles du jeu risquent de changer prochainement à cause d'une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière