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Topping or not topping, telle est la question…

© CDA 23

La météo de cet hiver et de ce printemps a été capricieuse. L'excès d'eau et les fortes chaleurs (lorsque le soleil sort) sont idéals pour faire pousser l'herbe. Les éleveurs qui pratiquent le pâturage tournant se retrouvent souvent cette année gagnés, puis dépassés par l'excès d'herbe dans les paddocks. Certaines parcelles sont même inondées, et impraticables, ce qui oblige les agriculteurs à rajouter parfois des paddocks qui n'étaient pas prévus dans le plan de pâturage.
Il existe une méthode provenant de Nouvelle Zélande qui permet de reprendre la main sur l'herbe à un stade bien avancé, sans créer le moindre refus par les animaux. Il s'agit de la méthode de pâturage par topping.
C'est une méthode simple à appliquer. Lorsque le terrain est portant, il faut faucher le paddock avec les volets de la faucheuse ouverts. Les animaux sont ensuite introduits dans la parcelle entre 12 h et 24 h après la fauche. Ce temps d'attente permet à l'herbe fauchée de sécher un peu afin qu'elle soit plus appétente car elle est moins amère et moins encombrante tout en conservant ses qualités nutritives. Les animaux vont alors consommer la totalité du fourrage fauché. Ils laissent le paddock propre pour une repousse nette de l'herbe. Le topping permet aussi de maitriser les adventices. 
Cette méthode impose un usage régulier de la faucheuse. Il faut aussi ajuster la surface à faucher en fonction de la taille du troupeau. 
L'avantage du topping est multiple car il permet d'éviter le gaspillage d'herbe sur pied. Il permet aussi de nourrir les animaux avec un fourrage de qualité si l'herbe n'est pas trop avancée (épiaison). Il permet également de gagner du temps sur la repousse de l'herbe, car la prairie refait son cycle de manière homogène grâce à la fauche. On peut dire que l'herbe repousse en même temps que les animaux pâturent.

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