Concours
Six élèves puydômois en route pour Paris
Six élèves des lycées agricoles du Puy-de-Dôme ont décroché leur place pour le concours de pointage, qui aura lieu à Paris lors du prochain Salon International de l'Agriculture.
Six élèves des lycées agricoles du Puy-de-Dôme ont décroché leur place pour le concours de pointage, qui aura lieu à Paris lors du prochain Salon International de l'Agriculture.
Ils étaient près d'une cinquantaine de jeunes des lycées agricoles du Puy-de-Dôme a participer au Concours de Jugement des Bovins la semaine dernière, dans l'espoir de décrocher leur billet pour la finale nationale à Paris lors du prochain SIA. Plus qu'une compétition bon enfant, ce concours de pointage est avant tout l'opportunité pour les futurs jeunes éleveurs d'exercer leur coup d'œil.
Un exercice complexe
C'est dans les environs de Celles-sur-Durolle qu'ont eu lieu les épreuves. Cinq exploitations agricoles ont accueilli les élèves et leur ont proposé, avec l'aide des techniciens de race, deux animaux à évaluer. Chaque participant a choisi au préalable la race dans laquelle il souhaitait concourir (Prim'Holstein, Montbéliarde, Charolaise, Limousine, Salers et Aubrac) comme Amélie Marion et Benjamin Pradel. Respectivement élèves au lycée agricole de Marmilhat et de Rochefort-Montagne, ces deux enfants d'éleveurs ont jugé la race phare de l'exploitation de leurs parents : la Prim'Holstein.
Au Gaec des Sommets, Stéphane Thouly a sélectionné deux vaches, les deux meilleures génotypées. Les élèves ont moins d'une demi-heure pour noter une quarantaine de points. Pour Benjamin "c'est une première" et l'exercice se révèle plus difficile qu'il ne le pensait "c'est plus facile sur les vaches de la maison". S'il participe avant tout pour le sport, ce n'est pas le cas d’Amélie qui baigne depuis son enfance dans les concours bovins. "J'ai déjà pointé pour le Sommet de l'Élevage et c'est la première fois pour une place à Paris. Je veux aller au concours national dans la capitale ! Ce serait une fierté."
Le coup d'œil de l'éleveur
Au-delà de l'aspect compétitif et ludique de l'événement, le concours de pointage est l'occasion d'exercer l'œil des futurs éleveurs et de promouvoir les caractéristiques raciales des animaux. "C'est une approche ludique et réelle de la morphologie bovine" explique Fabien Mirat, technicien à Prim'Holstein France. Selon lui, ce concours permet de mettre en lumière l'importance de la sélection au sein des troupeaux. "Un éleveur doit savoir déceler les défauts et les qualités de chaque vache en fonction de ses attentes : esthétiques et/ou fonctionnelles. Cette analyse aide également dans le choix du taureau."
Le concours national de pointage peut également devenir une opportunité. Quentin Baligand, technicien au Herd Book Limousin, a ainsi été embauché après avoir remporté la finale nationale. "J'ai été repéré lors de la finale à Paris. J'étais alors en BTS et le Herd Book Limousin m'a de suite proposé un apprentissage." D'après son expérience, la réussite dans ce concours repose justement sur l'expérience pour "faire taire le côté subjectif du jugement et se concentrer uniquement sur les caractéristiques raciales de l'animal". Le coup d'œil de l'éleveur se travaille !