Filière ovine
Situation tendue malgré l’espoir pour 2009
Avant l’assemblée générale de la FNO, les responsables auvergnats ont fait le point sur les sujets d’actualité.
Avant l’assemblée générale de la FNO, les responsables auvergnats ont fait le point sur les sujets d’actualité.

Plus que jamais, les producteurs ovins réclament des soutiens et des prix équitables. Cette revendication sera d'ailleurs au coeur du prochain congrès de la Fédération nationale ovine (FNO), qui se déroulera les 24 et 25 avril, à Rouen (*).
Pour 2009, de nombreux signaux semblent être au vert pour la filière ovine. En effet, le ministre de l'agriculture français, les parlementaires européens et la Commissaire européenne à l'agriculture, partagent les inquiétudes sur le secteur ovin. Fort de ce constat, la filière ovine devrait être aidée dès 2009, par un soutien couplé, « pour réparer les erreurs du passé », selon les termes de la Commission européenne.
En attendant, les trésoreries des éleveurs souffrent, et les aides conjoncturelles annoncées en 2007 sont loin de régler l'ensemble des problèmes. D'une part parce que ces aides ne sont toujours pas versées et d'autre part parce que les critères de spécialisation limitent sérieusement leur champ d'application. Pour 2008, la Fédération régionale ovine d'Auvergne réunie, la semaine dernière, estime « que les défauts de l'aide 2007 doivent être corrigés ».
Prix
Par ailleurs, la réunion a été l'occasion d'aborder d'autres sujets d'actualité, comme celui des prix. Une fois de plus, l'agneau néo-zélandais débarque sur les étals des grandes surfaces à des prix défiant toute concurrence. Si les contraintes réglementaires et territoriales permettent aux néo-zélandais de produire de la viande d'agneau à des coûts plus bas qu'en Europe, les prix exercés sur ces produits ne rémunèrent plus leurs éleveurs (4,29 e/kg de gigot d'agneau congelé origine NZ, alors que les coûts de production français sont à 7 e/kg). Résultat : la production ovine européenne et néo-zélandaise diminuent d'année en année fragilisant de plus en plus la filière. Pour sauvegarder la production et maintenir les prix, les éleveurs veulent taper fort. Des opérations de relevés de prix dans les magasins devraient être organisées dans les magasins, dans les semaines à venir.
Vaccination FCO
Enfin concernant la FCO, la Fédération régionale ovine refuse que les éleveurs aient à supporter le coût de la vaccination. A ce titre, elle plaide pour que les éleveurs puissent réaliser eux-mêmes le vaccin.
Sophie Giraud
(*) Le congrès 2008 est électif. Bernard Martin, actuel président de la FNO, n'est pas candidat à sa propre succession.