Systèmes de production
S’interroger sur la production agricole de demain
Systèmes de production
Pour nourrir une population qui va croissant, l’agriculture cherche de nouvelles pistes. Le 27 septembre, la FRGEDA Limousin organisait une journée de réflexion autour des systèmes de production de demain.
Estimée aujourd’hui à plus de 6 milliards d’individus, la population mondiale poursuivra sa croissance dans les prochaines décennies. Un défi pour l’agriculture qui va devoir produire plus, tout en préservant des ressources naturelles qui se raréfient. Pour répondre à ce défi, diverses solutions et parmi elles, un concept, celui d’Agriculture Ecologiquement Intensive (AEI). En Limousin, la Fédération régionale des groupes d’études et de développement agricole (FRGEDA) a proposé le 27 septembre une journée de réflexion sur le thème « Concevoir les systèmes de production de demain ». Conférence, témoignages et travaux en ateliers se sont succédés au cours de la journée qui a eu lieu à l’auditorium du lycée agricole d’Ahun de 9 heures à 17 heures. Adrien Boulet de Trame y a explicité le terme d’AIE. Alternative à une agriculture reposant sur la mécanisation et un usage important de l’énergie, l’Agriculture Écologiquement Intensive prône entre autres l’autonomie, l’innovation, la diversification pour plus d’indépendance. Grâce à des témoignages d’exploitants, trois problématiques ont été mises en lumière durant la journée : pour anticiper les fluctuations des prix du lait, s’interroger sur l’abreuvement et l’autonomie en eau et améliorer la gestion de l’herbe. Pour chacune d’entre elles, des éléments de réponse adaptés ont été apportés par les chambres d’agriculture, les groupements de développement agricole et rural et les groupes de vulgarisation agricole. Un module de formation à la veille informative a ainsi été proposé à huit producteurs laitiers corréziens. Trois projets pilotes pour sécuriser l’abreuvement ont été mis en place en Creuse : retenue collinaire, champ drainant et récupération/stockage des eaux pluviales. Enfin, en Haute-Vienne, vingt agriculteurs ont mis en place la méthode Herbolis développée par l’Institut de l’élevage et qui vise à adapter la gestion du pâturage aux conditions climatiques de l’année.