Sicaba progresse malgré un contexte tendu
Malgré une consommation à la baisse, Sicaba a continué sa progression en volume.
« La consommation de viande est en baisse, c’est un fait. Un fait inquiétant, mais quoi faire ? », se demande Luc Mary, directeur de Sicaba, à l’occasion de l’assemblée générale de la Sica, vendredi 27 mai dernier à Bourbon-l’Archambault. « Que la profession se mobilise sur la reconquête du consommateur », propose-t-il.
Les barquettes et produits élaborés ont la côte
Les consommateurs ont donc tendance à bouder la viande. Mais pas toute puisque les barquettes et autres produits élaborés sont, quant à eux, orientés à la hausse. Même chose pour la viande bio qui connait, sans surprise, une belle année. Ce sont les agneaux et les porcs qui tirent leur épingle du jeu : 5 302 porcs et 6 751 agneaux ont ainsi été abattus en 2015. « Le porc bio est en net progression, et si nous en avions plus, nous en ferions plus. Il me semble important de réenclencher le dynamisme de la filière bio », note Luc Mary. La Sica a l’ambition affichée de travailler avec d’autres régions sur les veaux bios car « en l’absence de marché de broutards bio, le veau bio doit être un axe ». Pour l’heure, ce sont 917 veaux bio qui ont été abattus en 2015, et 1 718 bœufs. La demande existe, Sicaba travaille à y répondre.
Les Labels Rouge se portent bien
Les Labels Rouge ont toujours le vent en poupe chez Sicaba. Les agneaux, surtout, qui font un bond à 16 954 bêtes abattues (contre 12 772 en 2014). Les bœufs et porcs estampillés Label Rouge sont stables avec, respectivement, 2 553 bœufs et 3 455 porcs abattus.
Tonnage en hausse
Malgré cette conjoncture très tendue, le tonnage global abattu par Sicaba continue de progresser puisqu’il s’élève à 3 381 tonnes en 2015 contre 3 257 l’année précédente. « Sicaba est d’abord un outil abattage, estime bon de rappeler Luc Mary. Nous revenons doucement vers les 3 500 tonnes suite à délocalisation de l’abattage de porc chez Hassenforder.
« Nous progressons donc comme prévu »
Nous progressons donc comme prévu. Les bœufs représentent toujours les plus gros volumes abattus (2 448 tonnes, soit 72% du volume). Le record de l’année est sur les agneaux (644 tonnes d’ovins, soit 19 % des volumes). Nous avons 94 tonnes de porcs abattus ici à Bourbon-L’Archambault correspondant aux porcs bio que nous ne sommes pas encore prêts à abattre à Creuzier ».
Ne pas décevoir le consommateur
Daniel Chemelle, président de Sicaba se veut rassurant et pragmatique : « Sicaba a continué sa progression en volume. Mais la crise a fait chuter la consommation et la filière est fragilisée. De nouveaux débouchés apparaissent en particulier vers la restauration collective. Nous devons rester vigilants pour pérenniser et renforcer notre structure. C’est le consommateur qui fait vivre Sicaba ne le décevons pas ».