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SIA : Une semaine de dialogue pour une agriculture positive

Si le Salon International de l’Agriculture reste lieu de débat au service de la profession agricole, c’est aussi la vitrine des savoir-faire des éleveurs et des agriculteurs.

© AM

L’édition 2019, qui a attiré plus de 630 000 visiteurs, s’est déroulée dans un climat de « respect et de bienveillance ». « Nous avons besoin d’expliquer aux Français de quoi est faite notre agriculture. Il faut expliquer pour mieux comprendre » a souligné le président du Salon International de l’Agriculture, Jean-Luc Poulain.
La 56e édition du Salon International de l’Agriculture se voulait résolument positive. Le ministre de l’Agriculture et la FNSEA ont tous deux donné le ton en choisissant pour l’un de promouvoir « la positive agriculture » et pour l’autre la chance que représente l’agriculture pour la France.
Même dans son discours introductif, le président de la République Emmanuel Macron a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’assurer le renouvellement des générations. Un contrat porté par Jeunes Agriculteurs qui a ainsi profité du salon pour présenter son livre blanc nouvellement des génération en élevages bovins, ovins et caprins. Rédigé avec la CNE, il dresse un état des lieux des reprises et installations et formule 23 propositions concrètes qui visent à favoriser la transmission et l’installation.
Une tribune pour les agriculteurs
Mais le salon, c’est aussi le défilé des politiques qui se suivent pour aller à la rencontre des agriculteurs et des responsables professionnels. Grâce à une couverture médiatique de grande ampleur, en partie induite par ce « bal des politiques » (3 300 journalistes français et étrangers présents), le salon reste une tribune d’expression considérable pour le monde agricole, mais aussi pour véhiculer de nombreux messages de la profession agricole.
Des concours de haute qualité
Au-delà des aspects de découverte du monde agricole par les urbains, le salon reste, aussi et  avant tout, une affaire de professionnels, notamment avec le Concours Général Agricole où se disputent les meilleurs spécimens dans chacune des races animales.
Les éleveurs creusois n’ont pas démérité lors de ces épreuves. Ainsi en race limousine, le Gaec Peyrot de Vallière obtient une 6e place avec Major dans la catégorie des jeunes taureaux de 19 à 29 mois. Pour Françoise Peyrot, certes un peu déçue, « nous pensions qu’il aurait pu mieux faire sans pour autant prétendre aux premières places. Le juge n’a pas pris le soin de le regarder sous tous ses angles. Chaque juge apprécie selon ses propres critères, mais ce n’est que partie remise pour un taureau déjà très prometteur ».
Dans la même section des jeunes taureaux, celui de Jérémy Lagautrière, répondant au nom de Minus, obtient la 5e place. « Un classement qui reste à mon sens, pas très objectif. Ce jeune taureau correspondait parfaitement aux standards de la race, offrant le meilleur compromis entre son développement musculaire et sa finesse d’os. J’aurais pu penser qu’il pouvait être dans le trio de tête ».
Parmi les femelles, dans la catégorie des vaches suitées de plus de 3 ans et 8 mois, l’EARL Desassure, présentait Love une jolie vache qui a obtenu une 7e septième place. Pour David Desassure, « elle a sans doute manqué d’avoir une meilleure préparation. Je respecte ce classement, ça fait partie des règles du concours. À ce niveau-là, cela tient parfois à pas grand-chose, mais il avait aussi une réelle concurrence dans cette section. Cela n’enlève en rien mon plaisir ma fierté être présent au SIA ».
Toujours en limousine, le Gaec Lagautrière Élevage 23 obtient une 5e place avec Lino, dans la catégorie des mâles de 2 ans et 7 mois à 3 ans et 7 mois et une 4e place avec Lucifer dans la catégorie des mâles de plus de 3 ans et 7 mois. Pour Thierry Lagautrière, « ce classement reste conforme à ce que l’on pouvait attendre. D’une section à l’autre, le classement peut être parfois complètement différent selon les juges. Lino est un bon taureau, sans grands écarts avec ses concurrents, un autre juge aurait sans doute fait différemment, mais c’est un taureau qui a de bonnes marges de progression. Quant à Lucifer, il était pénalisé par sa lenteur dans son déplacement, sinon il n’y avait rien à dire sur le plan morphologique ».
Pour leur première participation au Concours Général Agricole, en race blonde d’Aquitaine, le Gaec du Pré Nouveau a obtenu une 4e place avec Luxueux, dans la catégorie des mâles de 3 ans à 4 ans. Pour Benoît Courty , « nous sommes très heureux d’être présents à ce concours. Cette place est sans doute liée un manque de préparation et l’œil du juge est sans appel. Mais nous restons très fiers et satisfaits de la prestation de notre taureau qui a  encore de beaux jours devant lui ».
Dans les races ovines, le Gaec Roux de Lussat réalise quasiment un sans-faute en obtenant de nombreux premiers prix dans chacune des sections, et notamment le prix de championnat mâle laine et viande. Pour Gilles Roux, « je suis comblé. C’est une compétition qui nous permet de nous maintenir sur le podium, mais l’objectif est bien de développer et de promouvoir notre race charmoise ». Quant au Gaec de Busserette de Boussac Bourg en race berrichon du Cher, il obtient plusieurs prix dans la section des femelles en laine ainsi que pour les mâles et le 2e prix dans la section des mâles.
Des encouragements qui ne manqueront pas aux éleveurs creusois d’être de nouveau sur les rings lors du prochain concours général agricole dans l’édition 2020 au SIA.

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