Sénatoriales : Mézard et Jarlier dès le premier tour
Prime au sortant pour les deux sénateurs cantaliens dont le bilan a convaincu dimanche les grands électeurs.
Plus d’un grand électeur du Cantal sur deux a porté ses voix sur les sénateurs sortants. Jacques Mézard et Pierre Jarlier ont été réélus, ce dimanche 28 septembre, à l’issue d’un seul tour. Le nombre d’inscrits était de 535 électeurs (issus des conseils municipaux, de l’Assemblée départementale, des représentants de la Région et des parlementaires) ; le nombre de votants était de 528, soit une participation de 98,6 %, avec 524 suffrages exprimés (4 bulletins nuls).
Sont donc élus au premier tour : Jacques Mézard (RDSE) avec 303 voix, soit 57,82 % des suffrages exprimés et Pierre Jarlier (UDI), avec 271 voix, soit 51,72 % des suffrages exprimés.
Les autres candidats ont obtenu : Vincent Descœur (UMP) : 249 voix, (soit 47,52 % des suffrages exprimés) ; Gérard Salat (PS) : 99 voix (18,89 %) ; Jean-Pierre Roume (PCF) : 20 voix (3,82 %) ; Robert Heyraud (FN) : 7 voix, (1,34 %).
À la faveur de bilans
Victoire plus facile cette fois pour le sénateur Mézard, qui avait dû affronter le candidat Yves Coussain (divers droite) lors d’un second tour en 2008, pour son premier acte de candidature. Victoire légèrement plus serrée pour le sénateur Jarlier qui, déjà sortant il y a six ans, avait obtenu un peu plus de voix, malgré trois votants de moins et surtout davantage de candidats (dix en 2008 et sept en 2014). La venue dans l’arène du président du Conseil général UMP, Vincent Descœur, constituant un élément nouveau qui aura polarisé un bon nombre de voix, même si la troisième marche du podium le prive d’une entrée au palais du Luxembourg (voir ci-dessous). Les sénateurs sortants semblaient quant à eux confiants, dès le début de journée. À l’image de Pierre Jarlier qui répond avec franchise que son élection au premier tour ne constitue pas une surprise... Il justifie son score par une campagne basée sur l’idée de rassembler le plus possible les Cantaliens, hors des clivages et calculs politiques. Le sénateur-maire de Saint-Flour admet aussi qu’une juste répartition géographique des postes a sans doute joué en sa faveur.
Réagir au sentiment d’abandon
Jacques Mézard n’a pas souhaiter réagir à chaud. Dans un communiqué édité le lendemain, il dit savoir les attentes des élus locaux, leur inquiétude quant à l’évolution des collectivités territoriales et du fonctionnement quotidien des communes. “Nul ne saurait rester insensibleet immobile face à un sentiment d’abandon qui s’exprime de plus en plus fortement. Il est plus que temps de délivrer des messages clairs et compréhensibles, de bon sens tout simplement”, ajoute-t-il. Les deux sénateurs cantaliens reconduits dans leurs fonctions participeront dès le mercredi 1er octobre à l’élection du président du Sénat.
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